Paris exhorte les Français de «passage en Iran» à quitter le pays «au plus tôt»

Un panneau d'affichage avec une photo du chef du Hamas Ismail Haniyeh, mort le 31 juillet, et du président iranien, Massoud Pezeshkian, sur un bâtiment d'une rue de Téhéran, en Iran, le 1er août 2024. Majid Asgaripour / REUTERS

La France estime qu’il existe un «risque aggravé» d’escalade militaire dans la zone, notamment du fait de la récente mort du chef du Hamas.

La France a appelé ce vendredi 2 août les Français de passage «qui se trouveraient encore en Iran» à quitter ce pays «au plus tôt», en raison du risque «aggravé» d'escalade militaire entre Israël et Téhéran après l'élimination d'un chef du Hamas en Iran attribuée à Israël.

Le ministère français des Affaires étrangères, qui ne précise pas le nombre de Français potentiellement concernés par cette nouvelle recommandation, rappelle que l'ensemble du territoire iranien est placé en rouge sur la carte des conseils aux voyageurs. «Il est donc formellement déconseillé aux ressortissants français de se rendre en Iran, quel qu'en soit le motif», ajoute-t-il.

Vigilance

Ismaïl Haniyeh, le chef politique du mouvement islamiste palestinien, a été tué mercredi à Téhéran. L'Iran, le mouvement islamiste palestinien Hamas et son allié libanais le Hezbollah ont accusé Israël d'être derrière cette opération, survenue quelques heures après une frappe israélienne qui a tué mardi le chef militaire du mouvement islamiste libanais, Fouad Choukr, dans la banlieue sud de Beyrouth. Ces deux attaques ont ravivé les craintes d'une extension de la guerre à l'ensemble du Moyen-Orient, entre Israël d'une part, l'Iran et les groupes qu'il soutient au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen d'autre part.

«En raison du risque aggravé d'escalade militaire dans la région, les Français de passage qui se trouveraient encore en Iran sont invités à en partir au plus tôt», exhorte ainsi le Quai d'Orsay. «D'ici là, ils sont appelés à (...) faire preuve de la plus grande vigilance, à se tenir à l'écart de toutes manifestations, à s'informer de la situation et à consulter régulièrement le site de l'ambassade».