Chasse aux migrants : Trump commence sa campagne de com
Début de « la plus grande opération de déportation de masse de l’Histoire », comme le claironne régulièrement Donald Trump ou « coup de com » ? « L’administration Trump a arrêté 538 migrants criminels illégaux », a annoncé jeudi soir sur X la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, ajoutant que « des centaines » avaient été expulsés dans des avions de l’armée.
Promesse centrale de la campagne de Donald Trump, l’arrestation et l’expulsion des 11 millions de sans-papiers devait commencer dès le premier jour de son administration. Le Wall Street Journal avait même annoncé qu’elle serait lancée à Chicago, deuxième ville du pays, connue pour sa culture politique rebelle et ville-sanctuaire, où les forces de police refusent de coopérer avec les forces fédérales. Raids finalement annulés à la dernière minute, en raison de ces divulgations dans la presse, selon Tom Homan, désigné « tsar des frontières » par Donald Trump.
Un chiffre censé marquer les esprits
Quarante-huit heures plus tard, l’opération a officiellement commencé mais aucun détail n’était connu, l’administration Trump se contentant de livrer le chiffre de 538, censé marquer les esprits mais qui semble surtout relever de la communication politique. En 2023, soit sous le mandat de Joe Biden, les États-Unis ont expulsé 1,1 million d’étrangers jugés en situation irrégulière, soit une moyenne de 3 000 par jour.
Donald Trump a, en revanche, subi un premier revers dans sa croisade nationaliste et suprémaciste. Un juge fédéral a temporairement bloqué jeudi son décret visant à mettre fin à la citoyenneté automatique pour les bébés nés sur le sol américain. « Il s’agit d’un décret manifestement inconstitutionnel », a déclaré un juge de la Cour fédérale de district, John C. Coughenour. Le XIVe amendement de la Constitution, adopté en 1868 après la guerre de Sécession (1861-65) garantit la citoyenneté à toute personne née sur le sol des États-Unis.
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