Joe Biden exprime sa déception face à l'échec de la mission humanitaire américaine à Gaza
Le port artificiel américain de Gaza vit ses derniers jours. Depuis son installation à la mi-mai par l'armée américaine, la plateforme portuaire préfabriquée, destinée au déchargement d'aide humanitaire pour la bande de Gaza assiégée, a accumulé les échecs, contrastant avec le discours officiel des autorités à Washington la présentant comme un motif d'espoir pour les centaines de milliers d'habitants de Gaza menacés par la famine.
Le président Joe Biden, dans une conférence de presse très suivie, jeudi 11 juillet, s'est dit "déçu". Il a confié qu'il aurait aimé que cette infrastructure flottante réussisse sa mission.
"À relativement court terme, nous allons cesser les opérations liées à cette jetée", a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche.
"La jetée va bientôt achever ses opérations", a confirmé le général Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, en promettant des précisions sur la date et le processus final ces prochains jours.
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Vulnérable à la houle
D'un coût de construction de 230 millions de dollars, ce port artificiel est apparu particulièrement vulnérable à la houle et s'est retrouvé détaché du rivage à plusieurs reprises en raison des conditions météorologiques depuis son installation initiale à la mi-mai.
Endommagée, la jetée a ainsi dû être remorquée plusieurs fois jusqu'au port israélien d'Ashdod afin d'être réparée.
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Une nouvelle fois mercredi, les militaires ont tenté de "re-fixer la jetée temporaire à la plage à Gaza afin de reprendre l'acheminement humanitaire. Toutefois, en raison de problèmes techniques et liés à la météo", la tentative s'est soldée par un échec, a indiqué Pat Ryder.
"À ce jour, plus de 8 100 tonnes d'aide humanitaire ont été livrées de la jetée à la zone de triage où elles peuvent être collectées par les organisations humanitaires en vue de leur acheminement et de leur distribution", a indiqué Pat Ryder.
Le Programme alimentaire mondial des Nations unies a suspendu les livraisons d'aide arrivées par le quai le mois dernier afin d'évaluer la situation en matière de sécurité après qu'Israël a mené une opération militaire à proximité.
Premier soutien d'Israël, Washington avait prévu d'installer ce port artificiel face aux sévères restrictions imposées par Israël à l'acheminement terrestre de l'aide vers le territoire palestinien, ravagé par neuf mois de guerre.
Avec AFP
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