Guerre Israël-Iran : cessez-le-feu respecté, doutes sur l'état des installations nucléaires de Téhéran... Ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 25 juin

La guerre lancée par Israël contre l'Iran est-elle réellement finie après douze jours de conflit ? Après un mardi encore ponctué de tirs, le cessez-le-feu a été respecté, mercredi 25 juin. Il se passe "très bien", a jugé Donald Trump, tandis qu'Emmanuel Macron reste prudent, le jugeant "volatile et fragile". Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée.

Le cessez-le-feu tient

Contrairement à la veille, la journée de mercredi a été relativement calme. Le cessez-le-feu se passe "très bien", a estimé  le président américain avant de présenter l'Iran et Israël comme "fatigués, épuisés" par la guerre. "Ils se sont battus très, très durement et vraiment méchamment, et ils étaient tous les deux contents (...) de s'en sortir", a-t-il affirmé.

L'Iran a annoncé mercredi soir la réouverture partielle de son espace aérien. "L'espace aérien au-dessus de l'est de l'Iran a été rouvert aux survols internationaux ainsi qu'aux vols intérieurs et internationaux, uniquement au départ ou à destination d'aéroports situés dans l'est du pays", a déclaré le porte-parole du ministère des Transports, cité par l'agence officielle IRNA.

La situation demeure "volatile et fragile" entre l'Iran et Israël, selon Emmanuel Macron

"Sur l'Iran, on a cessez-le-feu : on voit bien à quel point il est volatile et fragile. Mon souhait, c'est qu'il tienne", a déclaré Emmanuel Macron, lors du sommet de l'Otan à La Haye. "De toute façon, nous devons reprendre un travail diplomatique et technique sur la question du nucléaire", a ajouté le président français. "Nous aurons de toute façon d'ici à quelques semaines, un choix sur ce sujet à faire c'est si le JCPoA [l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien] est encore un cadre ou pas puisqu'il existe encore et nous avons des délais qui continuent à courir", a-t-il exposé.

Donald Trump s'oppose à la presse sur l'état des installations nucléaires iraniennes

Les frappes américaines menées dimanche en Iran ont provoqué la destruction "totale" des installations nucléaires visées, et les Iraniens ne vont "pas fabriquer de bombes avant longtemps", a affirmé Donald Trump, mercredi. Une version qui tranche avec les éléments contenus dans un rapport préliminaire confidentiel du renseignement américain, révélé par le New York Times et CNN, qui parle de quelques mois seulement. Selon ce rapport préliminaire, les bombardements par les Etats-Unis des installations de Fordo, Natanz et Ispahan n'auraient pas éliminé complètement les centrifugeuses ou les stocks d'uranium enrichi iraniens.La Maison Blanche s'est aussitôt attachée à dire qu'il était "tout à fait faux".

"L'AIEA a perdu la visibilité du matériel" nucléaire dont dispose Téhéran, déclare le directeur général de l'Agence

C'est ce qu'a déclaré Rafael Grossi sur le plateau du "20 Heures" de France 2 à propos spécifiquement des 400 kilos d'uranium enrichi que possèderait l'Iran. "Je ne voudrais pas donner l'impression que c'est perdu ou que c'est caché", a-t-il ajouté. "Même s'il y a eu cett période de guerre ou d'hostilités, l'Iran a toujours une obligation de montrer aux inspecteurs de l'Agence où se trouve le matériel", a-t-il souligné.

Le Parlement iranien a voté mercredi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'Agence onusienne. "L'AIEA, qui a refusé de condamner ne serait-ce qu'un peu l'attaque contre les installations nucléaires iraniennes, a compromis sa crédibilité internationale", a déclaré le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, cité par la télévision d'Etat, après le vote des députés. "L'Organisation iranienne de l'énergie atomique suspendra sa coopération avec l'AIEA tant que la sécurité des installations nucléaires ne sera pas garantie."

Le président américain va entamer des discussions avec l'Iran la semaine prochaine

Donald Trump a annoncé mercredi une reprise "la semaine prochaine" des discussions entre les Etats-Unis et l'Iran. "Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas", a-t-il déclaré à l'issue du sommet de l'Otan à La Haye.