Marine Le Pen: «Partager la dissuasion nucléaire, c’est l’abolir et donc affaiblir la France»

Réservé aux abonnés
Marine le Pen. Fabien Clairefond

TRIBUNE - Si Emmanuel Macron décidait de partager l’arme nucléaire avec l’ensemble des pays de l’UE, comme il l’a suggéré, il déposséderait la France d’une prérogative essentielle et trahirait ses devoirs constitutionnels, estime la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale.

Emmanuel Macron aime jongler avec les concepts pour mieux les vider de leur sens. Après la souveraineté, qui, selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen « réside essentiellement dans la Nation », mais qu’il s’obstine à vouloir partager avec nos voisins européens, c’est de façon plus inquiétante et encore plus irresponsable, au tour du feu nucléaire de se voir enrôlé dans son étrange dialectique… Comme si, à trois ans de la fin de son mandat, il lui fallait s’attaquer aux derniers piliers encore debout de notre indépendance nationale.

Si beaucoup ont rappelé, à juste titre, que la dissuasion perdrait tout sens si elle devait être intégrée à des mécanismes décisionnels extérieurs à la Nation qu’elle protège, il ne faut pas oublier que cette idée de partage est largement évoquée outre-Rhin. Ainsi Manfred Weber, président du PPE, parti européen des LR, et soutien, comme les macronistes, d’Ursula von der Leyen, confirmait il y a plusieurs semaines le désir de Berlin de voir…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 82% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous