Comment l’Ukraine trace les pièces occidentales dans les armes russes

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Au milieu des débris d’une maison, la famille et les amis d‘une femme tuée par un missile russe, le 15 février 2024, dans la banlieue de Kharkiv. Ximena Borrazas / SOPA Images/Ximena Borrazas / SOPA Images

REPORTAGE - En étudiant des restes de drones et de missiles tombés en Ukraine, des experts attestent que Moscou parvient à contourner les sanctions.

Kiev

À l’Institut de recherche scientifique d’expertise médico-légale de Kiev, un Shahed cabossé et un embout de Kinjal gisent à même le sol, parmi plusieurs dizaines d’autres missiles démembrés utilisés par les Russes. Après chaque bombardement, les experts de l’institut enquêtent sur les lieux de la frappe et ramènent dans leurs laboratoires le missile trouvé, ou ce qu’il en reste. Les composants extraits sont ensuite passés au crible et soumis à une batterie de tests radiographiques et chimiques. Les rapports établis sont transmis au bureau du procureur général d’Ukraine, chargé de documenter chaque bombardement et chaque crime de guerre, dans l’optique de porter un jour prochain la Russie devant une cour internationale de justice. L’analyse des missiles permet aussi d’en déterminer leur provenance. Depuis le début de la guerre, la Russie importe d’Iran des drones Shahed et les produit même aujourd’hui directement sur son territoire. Le Kremlin achète aussi des missiles KN-23 à la Corée…

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