ICE : profilage racial, arrestations au facies… Après Los Angeles et Washington, Donald Trump relance sa chasse aux migrants à Chicago

À grand renfort de communication détournant le film culte Apocalypse Now, Donald Trump avait annoncé l’envoi de l’armée à Chicago. C’est finalement la police de l’immigration (ICE) qui a débarqué en force dans la troisième ville du pays.

Depuis lundi, les agents sillonnent les rues de la cité dirigée par le maire progressiste Brandon Johnson et arrêtent au hasard (donc au faciès) des habitants.

Cette méthode constitue une rupture : les raids de l’ICE sont généralement soigneusement organisés avec des mandats et des adresses précises. Constat d’échec d’une tactique qui ne produit pas assez de résultats ou volonté de semer la peur ?

La Cour suprême valide le profilage racial et les arrestations ciblées

Dans un cynisme consommé, le ministère de la Sécurité intérieure a baptisé cette opération « Operation Midway Blitz » en hommage à Katherine Abraham, 20 ans, de l’Illinois, qui aurait été tuée en janvier par un immigrant sans papiers conduisant en état d’ivresse.

Lors de l’annonce de l’opération, l’agence a republié une interview des parents de la victime. Selon les autorités, sa voiture aurait été percutée à l’arrière par un véhicule conduit par Julio Cucul-Bol, originaire du Guatemala.

Après l’envoi de la garde nationale en Californie et la mise sous tutelle de la police locale à Washington D.C., l’administration Trump poursuit son assaut contre les villes dirigées par des démocrates.

Une fois il est question de mettre en œuvre la promesse de campagne de « plus grande opération d’expulsion de l’histoire », une autre de juguler la criminalité dont les statistiques montrent au contraire qu’elle est au plus bas. Elle peut toujours compter sur le soutien de la Cour suprême qui a autorisé ICE à procéder, à Los Angeles, mais aussi donc ailleurs, à du « profilage racial » et des arrestations au faciès.

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