Festival de Cannes: notre critique des Linceuls, de David Cronenberg, un film pathétique
Le chagrin pourrit les dents.» Telle est la première réplique. Le praticien s’adresse à son patient qui a la bouche ouverte. Vincent Cassel a des problèmes de canines. Ça n’est pas le seul mal qui le taraude. Ce brillant homme d’affaires de Toronto ne s’est pas remis de la mort de sa femme. Ses mâchoires en témoignent.
Après avoir été producteur de vidéos, ce M. Karsh a ouvert un restaurant qui donne sur un cimetière. L’histoire ne précise pas si la carte propose une poularde demi-deuil. Dehors, les tombes s’alignent. Le veuf a inventé une technique permettant de suivre en direct la décomposition des défunts. Cela exige, avant de l’enterrer, d’envelopper le cadavre dans un linceul high-tech, croisement entre la couverture de survie et la tenue de samouraï. Sur la pierre, un écran diffuse les images grâce à une application ultra-moderne.
Dialogues amidonnés
Karsh pense tellement à la disparue qu’il est resté chaste depuis les funérailles. Cette abstinence semble lui monter au cerveau, car durant ses insomnies…