Le linceul blanc, d’Antanas Skema: Vilnius-New York

Deux romans cultes ont marqué la littérature lituanienne de la deuxième moitié du XXe siècle: Le Linceul blanc d’Antanas Skema, paru en 1958, et celui, génial, de Ricardas Gavelis, Vilnius Poker (1989). Ce Linceul blanc, que l’on découvre aujourd’hui, est un chef-d’œuvre de fantaisie délirante, un hymne fou à la vie.

C’est l’histoire de l’alter ego du romancier, Antanas Garsva, liftier dans un grand hôtel de New York, mais aussi poète torturé, frappé d’une «tristesse byzantine», amoureux d’Elena, et qui «se délecte de ses propres galères». Au fil de ce récit gigogne, Skema entremêle scènes d’enfance, souvenirs du temps où il vivait à Kaunas ou Vilnius, et épisodes de sa vie quotidienne, créant un jeu fascinant de correspondances.

Parmi ses souvenirs: le père violoniste, les premières amours, les séances de psychanalyse, son engagement dans la milice anti-bolchévique en 1941, un séjour balnéaire au nord de la Courlande. Et ce, jusqu’au délire final, après l’invocation de Kafka, Chagall, Mozart…

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