Guerre à Gaza : de nouveaux pays européens vont s'engager à reconnaître l'Etat de Palestine les 28 et 29 juillet, selon la France
"Penser obtenir un cessez-le-feu durable et la libération des otages du Hamas et sa reddition sans avoir préalablement dessiné une perspective politique est illusoire." Dans le sillage d'Emmanuel Macron, de nouveaux pays européens "confirmeront leur intention de reconnaître l'État de Palestine" lors d'une conférence de l'ONU prévue lundi 28 et mardi 29 juillet à New York, affirme le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, dans un entretien à la Tribune Dimanche.
"La perspective de l'existence d'un État de Palestine n'a jamais été aussi menacée ni aussi nécessaire", estime Jean-Noël Barrot, citant le contexte de "la destruction de la bande de Gaza, la colonisation israélienne débridée en Cisjordanie qui fragilise l'idée même d'une continuité territoriale", et "la résignation de la communauté internationale". Le ministre n'a pas précisé quels pays s'ajouteraient aux 142 Etats membres de l'ONU qui reconnaissent déjà l'Etat de Palestine. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a répété vendredi qu'une reconnaissance par Londres devait "s'inscrire dans un plan plus global", et Berlin a dit ne pas l'envisager "à court terme".
"Pour la première fois" lors de la conférence des 28 et 29 juillet, "les pays arabes condamneront le Hamas et appelleront à son désarmement, ce qui consacrera son isolement définitif", assure également le ministre français des Affaires étrangères. "Avec l'Arabie saoudite", qui copréside cette conférence, "nous présenterons une vision commune pour 'l'après-guerre' en vue d'assurer la reconstruction, la sécurité et la gouvernance de Gaza et d'ouvrir ainsi la voie à la solution à deux États", promet Jean-Noël Barrot. Il assure que cette démarche "est parfaitement compatible avec la logique des accords d'Abraham" et "facilitera, le moment venu, la conclusion de nouveaux accords portés par l'administration américaine".