Pouvoir d'achat : peu d'augmentations de salaire à attendre en 2025

Alors que les fameuses NAO - Négociations annuelles obligatoires - se terminent en ce mois de mars, les salariés peuvent d'emblée être déçus. Un baromètre de Payfit, un gestionnaire de paie, et les éditions Tissot, montrent en effet qu’une minorité des DRH prévoit des augmentations de salaires en 2025.

Ils sont un petit quart à envisager des augmentations générales, alors qu'en 2024 c’était deux fois plus. Pas mieux du côté des augmentations individuelles, puisque moins de la moitié des ressources humaines vont en donner alors qu'en 2024 ils étaient 62%. Côtés primes, là aussi, ce sera bien moins qu'en 2024. De fait, il ne faudra pas trop compter sur des hausses de salaires en 2025.

Une conjoncture en berne, liée bien évidemment à la conjoncture internationale marquée par les incertitudes politiques et économiques, et l'inflation qui, certes ralentit, mais relâche la pression sur les employeurs. Ces derniers se sentent moins obligés de soutenir leurs salariés comme les années précédentes. Selon une étude du groupe Alpha, la hausse se situera autour de 2,2 %, contre les 3,5% en 2024.

Les nouveaux leviers pour fidéliser les salariés

Le risque toutefois, c'est une baisse de motivation des équipes. Pour éviter cela, les dirigeants ont prévu en revanche, d’abonder les systèmes d’intéressement et de participation, tous les dispositifs d’épargne salariale, notamment pour la retraite, qui sont plus intéressants pour eux fiscalement, car contrairement aux hausses de salaires, ces systèmes ne sont pas soumis à de nombreuses cotisations. Autre levier que comptent aussi actionner les employeurs : les chèques cultures, les chèques vacances, les titres-restaurant ou encore les primes mobilités et transports. Tous ces avantages sociaux sont intéressants pour les entreprises, ce sont des coups de pouce à moindres frais, car moins "chargés" en termes de cotisation, et très appréciés par les employés parce que faciles à utiliser.

Dernier avantage qui pèse aujourd'hui beaucoup dans la balance et qui permet aux employeurs de fidéliser leurs salariés : le télétravail. Globalement, les patrons qui ne peuvent pas se montrer très généreux sur les fiches de paie, font preuve de plus de souplesse sur les conditions de travail et les horaires. Dans une moindre mesure, ils savent aussi qu’à cause de la conjoncture, une inquiétude revient en force chez les salariés : la crainte du chômage. Ils se montrent donc moins velléitaires.