Pouvoir d'achat : une hausse des salaires de 2,27% en moyenne attendue en 2025, selon une étude
C’est une étude du groupe Alpha qui se base, début février, sur les 630 accords d’entreprises déjà négociés. Pas sur des prévisions, ou des sondages, du déclaratif, mais bien sûr les résultats des négociations annuelles obligatoires en cours, les NAO dans des sociétés de tous secteurs.
En prenant en compte les augmentations générales, mais aussi individuelles, ces hausses atteignent en moyenne 2,27%. C’est moins bien que les 3,5% de 2024, et encore moins bien aussi que les 4,6 % de 2023, années où l’inflation avait été très haute, mais, et c’est important, ces 2,27 % sont plus intéressants, car plus élevés que l’inflation attendue en 2025. Les deux dernières années, les salaires restaient en deçà de la hausse des prix.
Les années précédentes, malgré les hausses de salaire, les employés perdaient du pouvoir d’achat, alors qu’en 2025, ils vont être gagnants. Ce sont des moyennes, d’ailleurs un tiers des entreprises n’augmentera pas les salaires, car elles n’en ont pas les moyens, leur trésorerie est trop tendue. Pour le reste, elles cherchent l’équilibre pour rester suffisamment attractives et garder leurs équipes alors que la conjoncture s’annonce difficile. Il est intéressant de noter aussi qu’il n’y a pas beaucoup d’écarts d’augmentation entre les cadres et les ouvriers. On est à 2,21% pour les cadres, 2,34 % pour les employés : les patrons font attention à garder une forme de cohésion sociale dans leur entreprise.
Différents leviers pour augmenter le pouvoir d'achat
Les employeurs passent de plus en plus par des avantages autres que le seul salaire. C'est vraiment une tendance très marquée cette année. Pour augmenter le pouvoir d’achat de leurs équipes, les dirigeants privilégient les primes, autour de 550 euros en moyenne. Ils mettent aussi des primes mobilités, transports. Tout ce qu’on appelle les mesures périphériques sont privilégiées comme des tickets-restaurant, qu’ils abondent de quelques euros, mais aussi des chèques cadeaux, culture, sport.. La raison est simple : il n’y a pas de cotisations salariales et patronales sur ces produits.
Les employeurs font également de plus en plus attention à l’équilibre vie professionnelle / vie perso de leurs salariés, en accordant plus de télétravail quand c’est possible. C’est de plus en plus fréquent, offrir des jours de congé, à l'occasion d’un pont par exemple.