Guerre Iran-Israël : "On est déjà dans l'après-Khamenei", estime une opposante franco-iranienne

Fahimeh Robiolle l'assure vendredi 20 juin sur franceinfo : "On est déjà dans l'après-Khamenei". Cette opposante franco-iranienne, ancienne ingénieure nucléaire en Iran, auteure de Femme, Vie, Liberté : parlons-en (Edilivre) , a quitté l'Iran en 1979, lors de la révolution islamique.

Elle ne redoute pas la chute du régime des mollahs. "Les Iraniens ne demandent qu'une chose : que le régime parte", affirme-t-elle. Pourtant, les alternatives semblent réduites, les opposants au régime étant soit emprisonnés, soit exilés.

"Je ne pense pas qu'il va y avoir de l'instabilité", poursuit Fahimeh Robiolle. Son choix se porte sur le fils du dernier chah d’Iran, renversé en 1979. "Aujourd'hui, avec le Prince Reza Pahlavi, à l'intérieur de l'Iran, il y a un fort espoir qu'il pourra emmener un leadership vers les urnes. Après la population va choisir le mode de gouvernance", avance-t-elle.

"J'espère vraiment que ce sale boulot soit fini par Nétanyahou"

Pourtant Reza Pahlavi est peu connu dans son pays. Exilé depuis 45 ans aux États-Unis, il est plutôt critiqué pour sa proximité avec Israël, et son mode de vie à l’occidentale. Et les opposants politiques, leaders syndicaux ou encore étudiants ont été tués ou emprisonnés lors des manifestations qui ont suivi la mort de Masha Amini.

Quant à l'intervention possible des États-Unis, sur laquelle Donald Trump entretient le flou, Fahimeh Robiolle espère que cela ne sera pas nécessaire : "J'espère vraiment que ce sale boulot soit fini par Nétanyahou et que les Américains ne soient pas obligés d'intervenir".