Photos volées : comment Gisèle Pelicot a poussé Paris Match à verser 40 000 euros à deux associations soutenant les femmes et enfants victimes de violences

Tandis qu’un seul des 51 condamnés au procès des viols de Mazan a indiqué maintenir son appel, des suites dans l’affaire opposant Gisèle Pelicot à Paris Match ont été révélées mardi 10 juin. « Un accord à l’amiable » a été trouvé, ont annoncé les avocats de la septuagénaire dans un communiqué.

Cette nouvelle intervient près de deux mois après l’assignation en justice du magazine, fin avril, devant le tribunal judiciaire de Nanterre pour atteinte à la vie privée et au droit à l’image, par celle qui est devenue un véritable symbole des luttes féministes. En effet, l’hebdomadaire Paris Match avait publié, dans son édition du 17 avril, sept photographies de la requérante sur lesquelles on la voyait accompagnée d’un homme présenté comme son nouveau compagnon, déambuler dans les rues de la localité où elle réside désormais, selon le magazine.

40 000 euros versés à deux associations accompagnant des victimes de violence

Un procès devait se dérouler ce mercredi 11 juin devant le tribunal judiciaire de Nanterre pour trancher cette affaire. Mais l’une des avocates de Gisèle Pelicot, Maître Émilie Sudre, a indiqué, ce mardi 10 juin, qu’« une issue amiable » avait été « préférée », précisant que sa cliente n’avait pas demandé de « réparation à titre personnel ».

Le conseil de Gisèle Pelicot a alors déclaré que sa cliente s’était « entendue avec le magazine pour que la somme de 40 000 euros soit versée à deux associations soutenant la cause des victimes de violences, notamment intrafamiliales, et plus particulièrement celle des enfants et des femmes victimes de ce fléau », a-t-elle précisé.

Les fonds devraient ainsi bénéficier à Womensafe & Children, un centre pluridisciplinaire d’accueil pour femmes et enfants victimes de violences intrafamiliales, et à Isofaculté, qui gère à Mazan un centre équestre aidant les publics vulnérables – notamment des femmes et enfants victimes. « Le magazine se réjouit de cette solution qui permet d’aider des victimes de violences », a quant à lui réagi l’avocat de Paris Match Maître Christophe Bigot, sollicité par l’Agence France-Presse.

Bien que les avocats au pénal de Gisèle Pelicot, Maître Antoine Camus et Stéphane Babonneau, aient confirmé que cette affaire allait bien être examinée ce mercredi 11 juin à 13 h 30, ce dernier a précisé, auprès de la chaîne franceinfo : « On actera le désistement de notre cliente à la suite de l’accord trouvé avec Paris Match. »

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