« Il n’y aura pas d’État palestinien, cette terre nous appartient » : Benyamin Netanyahou assume son projet d’annexion
Après avoir fait bombarder le Qatar, ordonné à son armée de raser Gaza ville dans l’enclave palestinienne déjà en proie au génocide et à la famine qu’il a orchestrés, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a ouvertement assumé, jeudi 11 septembre, sa volonté d’annexer la Palestine, lors d’une cérémonie de signature d’un important projet de colonisation en Cisjordanie occupée.
« Nous allons tenir notre promesse : il n’y aura pas d’État palestinien, cet endroit nous appartient », a déclaré le chef du gouvernement d’extrême droite, lors de l’événement organisé à Maalé Adoumim, une colonie israélienne située juste à l’est de Jérusalem, et diffusé en direct par ses services. « Nous préserverons notre héritage, notre terre et notre sécurité (…) Nous allons doubler la population de la ville », a-t-il poursuivi alors qu’Israël a approuvé le mois dernier un projet de construction de 3 400 logements en Cisjordanie occupée, dénoncé par l’ONU et plusieurs dirigeants étrangers.
Ce plan est « inacceptable » et représente « une violation de la loi internationale », ont notamment fustigé 21 pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Espagne et l’Italie, dans une déclaration commune. « Nous condamnons cette décision et demandons avec la plus grande fermeté qu’elle soit immédiatement annulée », ont ajouté les ministres des Affaires étrangères de ces pays.
La « déclaration de New York » examinée à l’ONU
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait également blâmé ce projet connu sous le nom de E1 tandis que l’Autorité palestinienne dénonçait pour sa part une nouvelle étape de « l’annexion progressive de la Cisjordanie » qui, en cas de réalisation, serait coupée en deux, compromettant toute continuité territoriale.
Ces déclarations de Benyamin Netanyahou interviennent alors que l’Assemblée générale de l’ONU se prononce vendredi sur la « déclaration de New York », prélude, selon la présidence française, à la reconnaissance par l’Hexagone et d’autres pays de l’État de Palestine lors de la semaine de haut niveau de cette même Assemblée générale des Nations Unies qui s’ouvre le 22 septembre. « Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un État de Palestine souverain et indépendant », y est-il écrit.
La déclaration plaide aussi pour la « fin de la guerre à Gaza » et un « règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien reposant sur une mise en œuvre véritable de la solution à deux États ». Et ajoute : « Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils », précisant que « le Hamas doit libérer tous les otages ».
Dans la perspective d’un futur cessez-le-feu dont Israël fait tout pour qu’il n’advienne jamais, elle évoque également le déploiement d’une « mission internationale temporaire de stabilisation » à Gaza, sous mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, pour protéger la population, soutenir le renforcement des capacités de l’État palestinien et apporter des « garanties de sécurité à la Palestine et à Israël ».
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