DIRECT. Guerre au Proche-Orient : une marée humaine regagne le nord de Gaza

Un flot ininterrompu d'hommes, de femmes et d'enfants chargés de bagages ou poussant des chariots. Une marée humaine regagne le nord de la bande de Gaza, ravagée par 15 mois de guerre, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six otages, qui permet le retour des déplacés. Selon le gouvernement du Hamas, 300 000 déplacés sont rentrés lundi dans le nord du territoire, des retours qui se poursuivent mardi 28 janvier. Suivez notre direct.

Trois otages libérés jeudi, huit tués. Le Hamas s'est engagé à libérer trois otages jeudi, dont Arbel Yehud, 29 ans, et Agam Berger, 20 ans, enlevée alors qu'elle effectuait son service militaire près de Gaza. Trois autres captifs doivent rentrer chez eux samedi comme prévu par l'accord, en échange de prisonniers palestiniens. Le gouvernement israélien a par ailleurs annoncé que huit des otages retenus à Gaza, sur les 26 devant encore être libérés durant la première phase de l'accord de trêve, étaient morts.

Donald Trump persiste et signe. Dimanche, l'idée lancée par le président américain de déplacer les Gazaouis vers l'Egypte et la Jordanie pour, selon ses termes, "faire le ménage" dans le territoire, a déclenché une volée de dénonciations dans le monde arabe. Donald Trump a réitéré lundi sa volonté de voir les Gazaouis vivre "sans perturbations, sans révolution et sans violence" et indiqué qu'il en parlerait "très bientôt" avec le Premier ministre israélien. "La bande de Gaza, c'est l'enfer depuis tant d'années (...) Je pense donc que les gens pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables", a ajouté le président des Etats-Unis à bord de l'avion Air Force One.

L'ONG Human Rights Watch alerte sur les dangers à Gaza. "Le blocus de Gaza imposé par le gouvernement israélien et ses attaques contre les établissements de santé depuis le début des hostilités en octobre 2023 ont engendré des dangers graves et parfois mortels pour les femmes et les filles enceintes durant leur grossesse, lors de l'accouchement et par la suite", relève l'ONG Human Rights Watch dans un rapport publié mardi, que franceinfo a pu consulter.