Cessez-le-feu à Gaza : plus de 300 000 déplacés sont rentrés dans le nord de l'enclave palestinienne, affirme le gouvernement du Hamas

Une véritable marée humaine, huit jours après les débuts d'un fragile cessez-le-feu. Selon le gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, environ 300 000 déplacés ont regagné le nord de l'enclave palestinienne, lundi 27 janvier, après 15 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Un chiffre qui n'avait pas encore été recoupé par l'ONU et les ONG sur place, lundi soir. L'armée israélienne a autorisé ce retour dans la matinée, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six otages, permettant le retour des déplacés. 

Dès l'ouverture du passage menant vers le nord, tôt lundi, un flot ininterrompu d'hommes, de femmes et d'enfants chargés de bagages ou poussant des chariots s'est mis en marche sur la route côtière, entre la Méditerranée à gauche et des rangées d'immeubles dévastés à droite. Postés aux abords de la route, des chars israéliens surveillaient cette marée humaine. De longues files de véhicules, surchargés de bagages, sont remontées aussi vers le nord sur un autre axe, plus à l'est.

Des foules s'étaient mises en route dès samedi, mais s'étaient heurtées au niveau de la ville de Nousseirat au refus israélien de les laisser traverser le couloir de Netzarim. Celui-ci coupe le territoire d'est en ouest, au sud de la ville de Gaza.

Une région dévastée

Dans le nord de Gaza, malgré l'émotion du retour, les déplacés retrouvent un paysage de dévastation. Selon le gouvernement du Hamas, 135 000 tentes et caravanes sont nécessaires à Gaza-ville et dans le gouvernorat du nord, où plus de 90% du bâti a été détruit. 

La guerre a aussi détruit "les infrastructures publiques, les systèmes de traitement des eaux usées et d'approvisionnement en eau potable et la gestion publique des déchets", a déclaré à l'AFP Achim Steiner, le chef du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).