Au Mexique, terminus pour les migrants

Depuis son retour à la Maison Blanche, en janvier dernier, Donald Trump a fait parvenir un message clair aux migrants : ils ne passeront plus les frontières pour rallier les États-Unis.

Ni par la voie légale – l’application CBP One, qui leur permettait de déposer leur demande d’asile avant d’entrer sur le territoire, a disparu –, ni par la voie illégale. Le Mexique, sous la pression du président américain, va en effet déployer 10 000 gardes nationaux le long de la frontière, et côté américain la Border Patrol est hyperactive.

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Cette politique anti-immigration a eu un effet immédiat. Plus de 140 000 migrants qui tentaient d’entrer aux États-Unis depuis le Mexique ont été appréhendés, en février 2024. Sur ce même mois, un an plus tard, ce chiffre s’est effondré : ils ont été à peine plus de 8 000.

Que va-t-il arriver aux migrants dans cette impasse qu’est devenu le Mexique ?

Pourtant, les migrants continuent d’arriver à la frontière Sud, même si leur flux se tarit peu à peu. Que se passe-t-il sur l’autre frontière, celle par où ces dizaines de milliers de migrants entrent chaque année pour suivre ce long et dangereux périple vers le Nord ? Que va-t-il leur arriver dans cette impasse qu’est devenu le Mexique ? Seront-ils les bienvenus ?

Le gouvernement mexicain n’a pas clarifié sa position quant à l’accueil ou au renvoi des milliers de migrants sans-papiers qui circulent sur son territoire.

Les agents de migration et les forces de l’ordre naviguent à vue, dispersant les caravanes, envoyant certains migrants dans des centres d’où ils seront renvoyés dans leur pays d’origine. Mais ils "laissent filer" la plupart d’entre eux, alors que les démarches de régularisation sur le territoire mexicain restent longues, laborieuses et incertaines.