Droits TV de la Ligue 1 : la LFP rompt avec DAZN en fin de saison, refus du diffuseur en l'état
La Ligue de football professionnel française (LFP) siffle la fin de sa collaboration avec DAZN, moins d'un an après l'avoir désigné comme principal diffuseur de la Ligue 1. Le conseil d'administration de la LFP française s'est prononcé mardi 15 avril pour une rupture avec le diffuseur britannique à la fin de cette saison.
Les deux parties étaient jusqu'à maintenant liées contractuellement pour plusieurs saisons, au moins jusqu'en 2026. Le contrat portait depuis le début de la saison sur 400 millions d'euros annuels pour la diffusion de 8 matches par journée de Ligue 1, jusqu'en 2029. Mais en l'état, il permettait à l'une ou l'autre des parties d'en sortir à la fin de la saison 2025-2026.
Cette rupture financière de contrat, qui intervient après une longue période de tensions et de négociations, a été envoyée par la LFP à DAZN, qui a peu après refusé en l'état les conditions de ce divorce, selon des sources concordantes. C'est le médiateur désigné dans ce litige qui a fait cette proposition aux deux partenaires.
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Réuni mardi depuis 17 h 30, le conseil d'administration de la LFP a voté majoritairement pour ce scénario, selon les sources, avec l'objectif de sortir le football français de l'impasse, sans certitude d'y parvenir.
Encore 140 millions d'euros à verser cette saison
Depuis plusieurs semaines, ce médiateur mandaté par le tribunal de commerce de Paris tente de trouver un terrain d'entente entre les deux parties.
Le football français continue d'évoluer dans un contexte de tensions de plus en plus vives entre la LFP et DAZN. La plateforme britannique de streaming sportif réclame en justice à la LFP 573 millions d'euros "pour manquement observé" et "tromperie sur la marchandise".
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La plateforme, qui se plaint notamment des conditions d'exploitation difficiles liées au piratage et du manque de coopération de certains clubs pour mettre en valeur le "produit Ligue 1", a finalement versé à la LFP une partie de son échéance du mois de janvier (35 millions d'euros) qu'elle avait refusé dans un premier temps de payer. Mais DAZN doit encore payer deux échéances, les 30 avril et 30 juin prochains, pour un total de 140 millions d'euros.
Ce conflit amplifie l'inquiétude des équipes les plus fragiles sur le plan financier et ravive les dissensions entre les présidents de clubs au sujet de la stratégie de la Ligue et de son président, Vincent Labrune, dans le dossier des droits TV.
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Avec AFP