REPORTAGE. "Sans eux, il n'y aurait pas eu de cessez-le-feu" : à Tel-Aviv, la diplomatie américaine applaudie et Benyamin Nétanyahou copieusement sifflé

Ils étaient encore des milliers samedi 11 octobre au soir, sur la place des otages, à Tel-Aviv, alors que les derniers Israéliens retenus à Gaza doivent rentrer lundi dans la matinée. Sur les 48 otages, 20 sont toujours en vie. L'émissaire américain Steve Witkoff s'est adressé à la foule, entouré du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, et de sa fille Ivanka.

Des applaudissements nourris saluent l'arrivée de Steve Witkoff sur la scène dressée à côté de l'écran géant qui égrène les jours de détention des derniers otages : 735 jours au compteur samedi soir. "Notre cœur bat alors que nous sommes réunis ici à Tel-Aviv pour la paix, pour l'unité et pour l'espoir. J'aurais aimé que le président soit là", lance l'émissaire américain. "Je veux rendre hommage au peuple d'Israël. À votre force, votre résilience. Au Premier ministre Benyamin Nétanyahou", poursuit-il.

Drapeaux américains

Mais le nom du premier ministre israélien est copieusement sifflé par l'assistance. "Sans Trump et Witkoff, il n'y aurait pas eu de cessez-le-feu. Il n'y aurait pas de paix dans les 200 prochaines années. Ce qu'il a fait est absolument incroyable, soutient David, un inconditionnel de Donald Trump.

"Le traité de paix, c'est entre Trump, le Qatar et la Turquie. Notre gouvernement n'a rien fait, de mon point de vue".

David

à franceinfo

Des drapeaux américains se mélangent à ceux d'Israël. Dans la foule compacte, les sourires ont remplacé l'inquiétude partagée par toute la population israélienne depuis deux ans. Rudy, originaire de Marseille mais installé en Israël depuis ses 17 ans se dit soulagé depuis qu'il a appris la libération prochaine des derniers otages, mais aussi ému. "Il y a une grosse émotion, il y a énormément de monde. Espérons que lundi tout soit terminé, que tous les otages puissent retrouver leurs familles et leur maison. On a aussi une forte pensée pour tous les soldats qui ont combattu pour les libérer et qui vont eux aussi retrouver leurs familles", confie-t-il avant de conclure : "C'est la fin d'un cauchemar".

Le reportage à Tel-Aviv de Valérie Crova et Laurent Macchietti