REPORTAGE. "Trump est notre sauveur" : ces Israéliens en faveur de l'attribution du prix Nobel de la paix au président américain

C'est un quasi-plébiscite pour Donald Trump. À Tel Aviv, place des otages, où une foule dense s'est pressée toute la journée, jeudi 9 octobre, pour célébrer l'accord conclu à Charm el-Cheikh, première étape du plan Trump pour la paix à Gaza, c'est bien le président américain que les Israéliens remercient. Si cela dépendait d'eux, nul doute qu'ils lui décerneraient le prix Nobel de la paix.

C'est lui qui a ramené un vent d'espoir, lui qui est capable de faire la paix, lui que l'on applaudit... Son nom que l'on voit sur des pancartes avec de gros cœurs. L'une d'elles proclame : "Trump est notre sauveur". Ce Nobel de la paix, "il le mérite", Natty n'en doute pas : "Ce qui compte, c'est le résultat. Si les otages rentrent à la maison et que les soldats rentrent chez eux sains et saufs, on aura fait ce qu'il faut." 

"De mon point de vue, ils peuvent même lui donner deux fois."

Natty

à franceinfo

Même Lewis s'incline, lui qui pourtant a toujours voté à gauche : "Je n'aime pas Donald Trump. Je pense qu'il est stupide. Je pense qu'il ne comprend absolument rien au Proche-Orient. Mais je souhaite qu'il reçoive le prix Nobel de la paix, si grâce à lui vient la paix."

"C'est du gagnant-gagnant"

Quant à Daymon, il adopte une rhétorique très trumpienne de l'art de la négociation : "Je fais confiance à Trump. Il veut son prix Nobel, c'est très bien. J'espère qu'il va l'avoir et que nous récupérerons nos otages. C'est du gagnant-gagnant."

Mais, nuance David, pour avoir le Nobel, il faut déjà faire la paix : "Aujourd'hui, je crois que le Nobel, c'est à la condition, pas seulement de libérer les otages, c'est aller au bout du conflit israélo-palestinien. Quel que soit l'homme politique qui amènera cette région à s'apaiser et à avoir un dialogue entre Palestiniens et Israéliens, alors oui, il méritera le Nobel. Trump ou un autre. Mais c'est ça le vrai enjeu, c'est que cette guerre s'arrête et surtout que ça ouvre sur un dialogue et une paix concrète." Et l'accord signé à Charm el-Cheikh n'est que le tout début du chemin.