Droits de douane : "C'est extrêmement violent" mais il faut "garder un esprit combatif", assure le délégué général de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux

Les nouveaux droits de douane sur les produits européens exportés aux États-Unis sont "extrêmement violents" mais il faut "garder un esprit combatif", assure Nicolas Ozanam, délégué général de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), sur France Inter vendredi 1er août. Donald Trump a signé le décret fixant le montant des nouvelles surtaxes douanières qui toucheront les produits importés aux États-Unis, fixées à 15% pour l'Union européenne.

Nicolas Ozanam fait part de la "forte déception" du secteur des vins et spiritueux, qui espérait échapper à ces surtaxes. Il craint "un effet extrêmement négatif" sur sa branche d'activité, "parce que 15% de droits de douane, c'est extrêmement violent, surtout si on le cumule aux 10-15 % de perte de la valeur du dollar face à l'euro depuis quelques mois". 

Mais il faut "garder un esprit combatif", estime le délégué général de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux. "Certes, cette publication ne nous fait pas plaisir, mais nous savions qu'elle allait intervenir. Les discussions se poursuivent entre l'Union européenne et les États-Unis et par conséquent, il faut que, dans ce cadre, nous nous appliquions à trouver une solution la moins mauvaise possible à la situation actuelle", souligne-t-il. Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré sur franceinfo vendredi 1er août que la France "n'(allait) pas (s')arrêter là", précisant vouloir "obtenir de nouvelles concessions, des garanties sur les vins et spiritueux".