La lettre, datée du 22 juillet et signée de la plume de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, est adressée à toutes les forces de l’ordre. Policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers, démineurs, agents de préfecture, services de renseignement, policiers municipaux et agents de sécurité privée, tous sont destinataires de ces quelques mots entièrement manuscrits, rédigés par l’hôte de Beauvau à trois jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024.

«Enfin !», entame le ministre, saluant la «grande disponibilité» et le «profond dévouement» des forces de l’ordre tout au long des quatre années de préparation. Des efforts qui permettent à la France, cet été, de «réussir ce que personne n’a jamais réussi». À savoir, accueillir «le plus grand événement mondial qu’un pays puisse organiser» dans des conditions géopolitiques instables et dans le cadre d’une alerte maximale face à la menace d'attentats. Dans ce cadre, le dispositif SILT a déjà été installé à Paris, contraignant les déplacements des Parisiens.

L'hôte de Beauvau invite ainsi les agents à la vigilance, les enjoignant d’être «attentifs à tous les détails». «Votre tâche ne sera pas facile», avertit-il. Pour les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre), près de 45.000 forces de sécurité intérieure vont être mobilisées. La sécurisation des épreuves sera assurée par quelque 35.000 policiers et gendarmes en moyenne par jour sur la France entière (25.000 pour les Jeux paralympiques).

À cela s'ajoutent au moins 18.000 militaires et entre 18.000 et 22.000 agents de sécurité privée quotidiennement. «Je compte sur chacun d'entre vous pour présenter le plus beau visage de la France : bienveillant, amical, professionnel», exhorte le ministre. «Les yeux du monde seront fixés sur vous», insiste-t-il. «Je compte sur vous comme chaque Français fier d’être patriote», conclut Gérald Darmanin.