Guerre dans la bande de Gaza : l'armée israélienne a tué plus de 1 000 personnes qui tentaient d'obtenir de l'aide depuis fin mai, selon l'ONU

Le bilan ne cesse de s'alourdir. L'ONU a accusé mardi 22 juillet l'armée israélienne d'avoir tué plus de 1 000 personnes qui tentaient d'obtenir de l'aide, dont la grande majorité près des sites de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), depuis la fin du mois de mai, dans une déclaration à l'AFP.

"Au 21 juillet, nous avons recensé 1 054 personnes tuées à Gaza alors qu'elles tentaient d'obtenir de la nourriture", a déclaré le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, en précisant que ces personnes ont été tuées "par l'armée israélienne". Parmi elles, "766 (...) ont été tuées à proximité des sites de la GHF", organisation controversée soutenue par les Etats-Unis et Israël, "et 288 à proximité des convois d'aide de l'ONU et d'autres organisations humanitaires". Le même jour, le directeur de l'hôpital d'al-Chifa, dans la ville de Gaza, a affirmé que 21 enfants étaient morts de malnutrition et de faim au cours des 72 dernières heures dans trois hôpitaux du territoire ravagé par plus de 21 mois d'offensive israélienne.

Les dénonciations internationales se sont multipliées le même jour contre les actions d'Israël. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a alerté dans un communiqué sur le risque "extrêmement élevé" d'"exécutions illégales et d'autres violations graves du droit humanitaire international". "L'armée israélienne doit cesser de tuer des personnes aux points de distribution" d'aide humanitaire, a martelé sur X la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas. Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a dénoncé sur France Inter "une situation humanitaire (...) indigne", une offensive israélienne qui n'a plus "aucune justification" et "un scandale qui doit cesser immédiatement".