Guerre à Gaza : 26 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens près de centres d'aide, selon la défense civile

La défense civile de la bande de Gaza a affirmé, samedi 19 juillet, que 26 Palestiniens avaient été tués et plus de 100 blessés par des "tirs israéliens" près de deux centres d'aide humanitaire dans le sud du territoire palestinien. Selon le porte-parole Mahmoud Bassal, 22 personnes ont péri près d'un centre au sud-ouest de Khan Younès et quatre près d'un autre au nord-ouest de Rafah. Les deux centres sont gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, a ajouté la défense civile. 

Abdelaziz Abed, un témoin, a raconté à l'AFP s'être rendu avant l'aube avec cinq membres de sa famille pour chercher de la nourriture dans l'un de ces centres, lorsque, selon lui, des soldats israéliens ont commencé à tirer. "Nous n'avons rien pu obtenir, a-t-il déclaré. Chaque jour, je m'y rends et tout ce que nous recevons, ce sont des balles." Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne dit qu'elle va "examiner" ces allégations.

Des scènes de chaos

Les quelque deux millions de Palestiniens assiégés par Israël à Gaza souffrent de malnutrition après plus de 21 mois de conflit. Le porte-parole de la défense civile avait déjà fait état vendredi de la mort de 10 personnes, dont neuf près d'un centre de la GHF, tués selon lui par des tirs israéliens dans le sud et le nord du territoire. La GHF a commencé ses opérations fin mai, après un blocus humanitaire total de plus de deux mois imposé par Israël.

L'ONU et des ONG humanitaires refusent de travailler avec la GHF, organisation au financement opaque, en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité. Après plusieurs semaines marquées par des scènes de chaos et des informations quasi quotidiennes faisant état de Palestiniens tués en attendant une distribution d'aide, la GHF a reconnu la mort mercredi de 20 personnes dans une bousculade sur l'un de ses sites d'aide dans le Sud.