La France "demande que la presse libre et indépendante puisse accéder à Gaza", déclare le ministre des Affaires étrangères

"Je demande que la presse libre et indépendante puisse accéder à Gaza pour montrer ce qu'il s'y passe et pour en témoigner", a déclaré Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, mardi sur France Inter. La veille, la société des journalistes (SDJ) de l'Agence France Presse (AFP) a alerté sur l'état de santé de ses reporters sur place, estimant que "sans intervention immédiate, les derniers reporters de Gaza vont mourir".

"Nous sommes saisis de cette question", a assuré Jean-Noël Barrot. "Nous avons bon espoir de pouvoir, comme nous l'avons fait à plusieurs reprises dans des conditions extrêmement éprouvantes et exigeantes, faire sortir quelques collaborateurs de journalistes dans les prochaines semaines. Nous y consacrons beaucoup d'efforts et d'énergie", a ajouté le chef du Quai d'Orsay.

Une situation humanitaire "indigne"

Lundi, l'armée israélienne a lancé une offensive terrestre dans le centre de la bande de Gaza. Au même moment, 25 pays, dont la France, appelaient à la fin immédiate de la guerre dans l'enclave palestinienne, assiégée et bombardée depuis l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Selon l'ONU, les 2,4 millions d'habitants de Gaza sont menacés de famine après plus de 21 mois de conflit.

"La situation humanitaire à Gaza est indigne, c'est un scandale qui doit cesser immédiatement", a appelé Jean-Noël Barrot. Il a répété qu'il n'y avait plus "aucune justification aux opérations militaires de l'armée israélienne à Gaza. C'est une offensive qui va aggraver une situation déjà catastrophique, qui va provoquer de nouveaux déplacements forcés de populations que nous condamnons avec la plus grande fermeté". La France, par la voix de son chef de la diplomatie, a appelé de nouveau "au cessez-le-feu immédiat, à la libération de tous les otages du Hamas – qui doit être désormais désarmé – et à l'accès sans aucune entrave de l'aide humanitaire à Gaza".