Violences dans le sud de la Syrie : le gouvernement annonce la fin d'une semaine de combats sanglants qui ont fait plus de 1 000 morts

Le gouvernement syrien a annoncé la fin des combats, dimanche 20 juillet, à Soueïda, reprise par les groupes druzes, une semaine après le déclenchement d'affrontements intercommunautaires sanglants dans cette ville du sud du pays. Les violences entre groupes druzes et bédouins sunnites qui ont éclaté le 13 juillet dans la région de Soueïda ont fait plus de 1 000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). 

"Soueïda a été évacuée de tous les combattants tribaux, et les combats dans les quartiers de la ville ont cessé", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur syrien, Noureddine Al-Baba. Samedi, le pouvoir syrien avait annoncé un cessez-le-feu dans la province et commencé à y redéployer des forces dans l'objectif d'y rétablir la paix. Mais, dans la journée de samedi, des journalistes sur place faisaient état de la persistance de combats dans certains quartiers de la ville de Soueïda. Un "calme relatif" régnait dimanche dans la province, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

D'après l'OSDH, 634 Druzes sont morts, dont 336 combattants et 298 civils, y compris 194 "exécutés sommairement par des membres [des forces relevant] des ministères de la Défense et de l'Intérieur" aux premiers jours des combats. Parmi les morts figurent également 342 membres des forces du gouvernement et 21 combattants bédouins, dont trois civils "exécutés sommairement par des combattants druzes", selon l'ONG. Par ailleurs, 15 membres des forces gouvernementales ont été tués dans des frappes israéliennes, ajoute cette source. Près de 87 000 personnes ont été déplacées par ces affrontements, d'après l'Organisation internationale pour les migrations.