Inde : Narendra Modi annonce sa participation au sommet du G7 au Canada

Inde : Narendra Modi annonce sa participation au sommet du G7 au Canada

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Narendra Modi avait félicité le premier ministre canadien Mark Carney en avril pour sa victoire électorale, laissant penser à un possible apaisement des relations tendues entre New Delhi et Ottawa. Stringer / REUTERS

Bien que l’Inde ne soit pas membre du G7, Narendra Modi participe régulièrement aux sommets depuis 2019, année où la France l’avait convié à Biarritz.

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Le premier ministre indien Narendra Modi a annoncé vendredi qu'il participerait au sommet des dirigeants du Groupe des Sept (G7) au Canada ce mois-ci, après avoir reçu une invitation du nouveau premier ministre canadien.

«Heureux de recevoir un appel du premier ministre Mark Carney du Canada», a-t-il déclaré dans un communiqué publié sur la plateforme X. «Je l'ai félicité pour sa récente victoire électorale et l'ai remercié pour l'invitation au sommet du G7 à Kananaskis ce mois-ci (…). J'attends avec impatience notre rencontre au sommet.»

Expulsion réciproque des ambassadeurs

Bien que l'Inde ne soit pas membre du G7, Narendra Modi participe régulièrement aux sommets depuis 2019, année où la France l'avait convié à Biarritz. Le bureau du premier ministre canadien a indiqué dans un communiqué que les deux dirigeants ont parlé «des liens étroits entre leurs populations et des liens commerciaux importants entre leurs pays».

Narendra Modi avait également félicité Mark Carney en avril pour sa victoire électorale, laissant penser à un possible apaisement des relations tendues entre New Delhi et Ottawa. À plusieurs reprises, Ottawa a accusé New Delhi d'avoir orchestré l'assassinat à Vancouver, en 2023, de Hardeep Singh Nijjar, citoyen canadien naturalisé âgé de 45 ans, qui militait pour la création du Khalistan. L'Inde a rejeté ces accusations, les qualifiant d'«absurdes». Les deux pays avaient procédé à l'expulsion réciproque de leurs ambassadeurs et d'autres diplomates de haut rang.

Les sikhs sont une source de tensions entre l’Inde et le Canada

Le Canada compte la plus grande communauté sikhe en dehors de l'Inde et un grand nombre de militants en faveur d'un État sikh indépendant appelé le Khalistan. Dans une référence apparente aux tensions entre les deux pays, le gouvernement canadien a indiqué que «les dirigeants ont convenu de veiller à ce que se poursuive la collaboration entre les autorités chargées de l'application de la loi, ainsi que les discussions sur les questions de sécurité».

Le mouvement séparatiste qui milite pour le Khalistan remonte à l'indépendance de l'Inde en 1947. Il est tenu pour responsable de l'assassinat d'un premier ministre et d'un attentat à la bombe contre un avion de ligne. Cette question constitue depuis longtemps une source de tensions entre l'Inde et plusieurs pays occidentaux abritant d'importantes communautés sikhes. Ces séparatistes sont devenus un sujet majeur de discorde entre l'Inde et les pays à forte minorité sikhe. New Delhi réclame la répression de ce mouvement, interdit en Inde, et dont il accuse les leaders de «terrorisme».