Wimbledon : 15 Français engagés, la fin des juges de ligne, Alcaraz pour le triplé... Cinq choses à savoir sur l'édition 2025 du Grand Chelem londonien
Place aux tenues toutes blanches, aux échanges sur gazon et aux fraises à la crème ! Trois semaines après Roland-Garros seulement, Wimbledon s'avance dans le calendrier sous des chaleurs rarement vues à Londres. Pour cette édition 2025, tous les favoris sont présents, dans des formes diverses pour les tenants du titre, et le contingent français dans le tableau principal plafonne à 15 représentants, avec trois femmes et 12 hommes. Le tournoi sur gazon de Wimbledon débute, lundi 30 juin, et se poursuivra jusqu'au dimanche 13 juillet.
Ils tenteront tous de décrocher le trophée, pour lequel les deux lauréats, masculin et féminin, remporteront 3 millions de livres sterling, soit environ 3,5 millions d'euros chacun. Ce prize money a été augmenté de plus de 11% en un an, quand l'enveloppe globale pour le tournoi londonien a cru de 7% par rapport à 2024. "Nous sommes absolument déterminés à poursuivre notre engagement de longue date en ce qui concerne la rémunération des joueurs", a commenté jeudi Debbie Jevans, la présidente du All England Club, organisateur de Wimbledon. franceinfo: sport a compilé les principales informations de cette édition 2025.
15 Français dans le tableau principal
Trois femmes, 12 hommes. Pas autant que les 20 prétendants français de 2024. Et surtout le numéro un tricolore, Arthur Fils, forfait, victime d'une fracture de fatigue au dos, qui n'a pas foulé un court depuis son abandon à Roland-Garros. Sur les trois représentantes féminines (contre six en 2024), deux sont issues des qualifications. Même si pour l'une d'entre elles, Diane Parry (n°103 mondiale), avoir joué trois matchs la semaine précédente et rester sur place avec trois jours de récupération, "c'est le combo parfait, le bon enchaînement et la meilleure combinaison pour être prête", selon ses mots dimanche. Elle affronte, lundi la Croate Petra Martic, elle aussi issue des qualifications. Varvara Gracheva joue le même jour contre la Biélorusse Aliaksandra Sasnovich (n°107), tandis qu'Elsa Jacquemot (n°113) fera son entrée dans le tableau principal mardi face à la Polonaise Magda Linette (n°29).
Du côté des hommes, le tirage au sort n'a pas été tendre pour les Bleus. Sur les 12 présents, sept joueront une tête de série, dont Gaël Monfils qui affrontera le seul Tricolore parmi les 32 meilleurs : Ugo Humbert. Il y aura donc au moins un joueur français au deuxième tour. Pour l'y rejoindre, Giovanni Mpetshi Perricard devra passer l'obstacle Taylor Fritz (n°5), lundi, Arthur Rinderknech se défaire d'Alexander Zverev (n°3) ou Alexandre Müller battre Novak Djokovic (n°6) entre autres.
Une dernière danse victorieuse pour Novak Djokovic ?
"Oui, je pense que Wimbledon pourrait être ma meilleure chance de remporter un 25e titre du Grand Chelem, a souri en conférence de presse, samedi 28 juin, Novak Djokovic. C'est ma meilleure chance en raison de mes résultats actuels, de la façon dont je joue ici, du supplément de mental à l'idée de réaliser une performance dans le temple du tennis, de ma motivation à jouer mon plus haut niveau", a-t-il ajouté avant le tournoi.
Marion Bartoli, ancienne lauréate de Wimbledon en 2013, et désormais consultante pour plusieurs médias, le place d'ailleurs dans les favoris, "au même niveau qu'Alcaraz et Sinner". L'ex-7e mondiale dissèque pour franceinfo: sport les qualités du Serbe. "L'an dernier, il a atteint la finale sur une jambe. (...). Sur gazon, il a une marge très très importante. C'est un joueur qui a une capacité au retour de service, de lecture du jeu qui est totalement exceptionnelle. Et puis, c'est une surface où il peut s'économiser un tout petit peu plus et où les dépenses énergétiques sont un peu moins importantes, sur le plan physique", développe-t-elle. Pour elle, Novak Djokovic a les capacités "pour aller chercher sept matchs de très haut niveau".
Une première édition sans juge de ligne
Exit les élégants juges de ligne. Pour la première fois en près de 150 ans, le très emblématique Grand Chelem sur gazon a décidé de se passer de l'une de ses traditions. En octobre, l'organisation de Wimbledon a, en effet, annoncé qu'en 2025 se tiendrait la première édition sans ses arbitres de ligne. Le All England Club, le club privé qui gère Wimbledon, a décidé de suivre les recommandations de l'ATP qui conseille de généraliser un dispositif électronique permettant de vérifier si la balle a touché ou non la ligne (ELC), dans le but d'"optimiser la précision et la cohérence entre les tournois".
Roland-Garros reste désormais le seul tournoi du Grand Chelem à conserver ses juges de ligne. Dans le temple tennistique anglais, où les organisateurs tentent d'équilibrer tradition et innovation, l'électronique devient la norme, aux côtés des fraises à la crème ou des tenues immaculées imposées aux joueuses et aux joueurs.
Une lauréate féminine différente à chaque édition depuis neuf ans
Depuis le septième titre de Serena Williams en 2016, aucune gagnante de Wimbledon n'a réitéré son exploit de gagner le Grand Chelem londonien. L'an dernier, c'est la Tchèque Barbora Krejcikova qui l'avait emporté. Actuelle 16e mondiale, elle a enchaîné les blessures cette saison et déclaré forfait à Eastbourne juste avant son quart de finale pour une douleur à la cuisse, jeudi.
Plus révélateur encore : aucune joueuse du top 10 actuel n'a remporté le célèbre trophée Venus Rosewater Dish. La première au classement cette année à l'avoir soulevé est Elena Rybakina, n°11 mondiale, vainqueure de l'édition 2022.
Carlos Alcaraz en quête d'un triplé
Chez les hommes, la donne est tout autre : depuis 2018, seuls deux joueurs ont remporté Wimbledon, à savoir Novak Djokovic (2018, 2019, 2021 et 2022) et Carlos Alcaraz (2023, 2024). L'Espagnol, double tenant du titre et numéro 2 mondial, arrive en pleine confiance pour conserver son titre. Il vient de gagner le tournoi du Queen's sur gazon face à Jiri Lehecka. S'il l'emportait dans quinze jours il rejoindrait Björn Borg, Pete Sampras, Roger Federer et Novak Djokovic dans le club très fermé des joueurs ayant gagné Wimbledon trois éditions de suite sous l'ère Open.
"En ce moment, c'est probablement la période où je me sens le plus libre dans le jeu, a déclaré le joueur espagnol en conférence de presse, samedi. C'est un bon sentiment de revenir ici en tant que champion sortant. C'est assez beau de repenser à ce qu'il s'est passé ici pour moi l'année dernière. Je suis impatient de débuter le tournoi, de jouer mon premier tour lundi (face à Fabio Fognini)", a-t-il ajouté dans un grand sourire.