Tempête Dikeledi : Mayotte toujours en alerte rouge, trois morts et plus de 900 sinistrés à Madagascar

Un mois après le passage du cyclone Chido, les habitants de Mayotte doivent subir le passage de la tempête tropicale Dikeledi. Ils ont passé une seconde nuit confinés, dans la nuit de dimanche 12 à lundi 13 janvier, et le resteront au moins jusqu’à ce lundi soir. L’alerte rouge cyclonique, déclenchée samedi 11 janvier, est en vigueur jusqu’à nouvel ordre et interdit aux habitants de se déplacer, à l’exception des secours et personnes autorisées.

Le phénomène de réchauffement climatique, d’origine humaine, a pour conséquence un réchauffement des eaux de surface, proches de 30 °C dans la zone, ce qui fournit plus d’énergie aux tempêtes. Météo-France avait mis en garde contre « de très fortes pluies pouvant générer des crues soudaines, des inondations et des glissements de terrain », ainsi que des « rafales pouvant atteindre 80 à 90 km/h ».

De plus, la côte nord-est de Madagascar a été touchée par ces pluies diluviennes dans la nuit de samedi 11 janvier à dimanche 12 janvier, faisant trois morts et plus de 920 sinistrés, principalement dans le district de Vohémar, a annoncé dimanche 12 janvier le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes. Des vents moyens estimés à 130 km/h et des rafales à 180 km près du centre avaient été relevés. Après son passage à Madagascar, le cyclone a ensuite commencé à s’affaiblir pour être rétrogradé au stade de forte tempête tropicale.

Des pluies tombant « de manière torrentielle »

Ainsi, à Mayotte, des images du village de Mbouini (sud) « complètement inondé et dévasté » ont notamment été diffusées par la chaîne Mayotte-La 1re. A Hamouro (est), les ravines étaient en crue et à Ouangani (centre), des torrents d’eau déferlaient dans les rues. Des pluies tombant « de manière torrentielle » étaient aussi signalées à Pamandzi, dans le sud de l’île de Petite-Terre.

La préfecture a assuré qu’il fallait respecter un confinement, dimanche matin, sur X : « L’événement est en cours (…) Les quelques accalmies localisées ne sont que temporaires, le danger pour la population persiste. » Durant toute la durée de l’alerte, toute circulation est interdite hormis pour les secours et les personnes autorisées.

En outre, Météo France prévoit que « la région de Nampula » au Mozambique « devrait connaître des conditions très dégradées » dans les prochains jours et craint que le cyclone touche à nouveau Madagascar, cette fois sur les côtes sud, à partir de mercredi 15 ou jeudi 16 janvier. Selon leurs prévisions actuelles, la tempête ne devrait pas toucher terre au Mozambique, « mais la région de Nampula devrait tout de même connaître des conditions très dégradées ».