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Édito. Victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine : un nouvel avertissement pour les démocraties occidentales
Ce come-back illustre la remise en cause de notre modèle démocratique par une part croissante d’électeurs qui cèdent à l’attrait de leaders forts et populistes. Même quand ceux-ci ont contesté la règle commune, celle de l’élection, comme l’a fait Donald Trump lors de l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Il y a dans ce résultat de nombreuses spécificités liées à la vie politique américaine, mais on doit aussi relever des points communs évidents avec l’évolution de nos sociétés de ce côté-ci de l’Atlantique.
Il existe une double fracture de plus en plus profonde, territoriale d’abord, entre les grandes agglomérations d’un côté et les zones rurales et villes petites et moyennes de l’autre ; fracture sociologique ensuite, entre les élites, intellectuelles, culturelles, et les diplômés d’un côté, et les classes populaires et sans diplôme de l’autre qui ont tourné le dos à la gauche. Le naufrage de Kamala Harris illustre l’impuissance des progressistes à résorber ces fractures et donc à combattre le populisme. Plutôt que de répondre aux attentes sociales et identitaires des classes populaires qui se sentent abandonnées par le sommet, cette gauche découpe la société en tranches et verse dans une approche communautariste. Elle y ajoute parfois un soupçon de condescendance par exemple en traitant l’adversaire de "fasciste", comme l’a fait Kamala Harris. Au fond, la candidate démocrate, une femme de la côte Ouest, venue de la Californie privilégiée, a répété, huit ans après, les erreurs d’Hillary Clinton, une femme de la côté Est incarnant les élites new-yorkaises. Jusqu’à mettre en scène jusqu’au bout le soutien des vedettes du show bizz, de Taylor Swift à Lady Gaga.
Il existe une double fracture de plus en plus profonde, territoriale d’abord, entre les grandes agglomérations d’un côté et les zones rurales et villes petites et moyennes de l’autre ; fracture sociologique ensuite, entre les élites, intellectuelles, culturelles, et les diplômés d’un côté, et les classes populaires et sans diplôme de l’autre qui ont tourné le dos à la gauche. Le naufrage de Kamala Harris illustre l’impuissance des progressistes à résorber ces fractures et donc à combattre le populisme. Plutôt que de répondre aux attentes sociales et identitaires des classes populaires qui se sentent abandonnées par le sommet, cette gauche découpe la société en tranches et verse dans une approche communautariste. Elle y ajoute parfois un soupçon de condescendance par exemple en traitant l’adversaire de "fasciste", comme l’a fait Kamala Harris. Au fond, la candidate démocrate, une femme de la côte Ouest, venue de la Californie privilégiée, a répété, huit ans après, les erreurs d’Hillary Clinton, une femme de la côté Est incarnant les élites new-yorkaises. Jusqu’à mettre en scène jusqu’au bout le soutien des vedettes du show bizz, de Taylor Swift à Lady Gaga.