Motions de censure : quels députés ont voté pour la chute du gouvernement Lecornu ?

Deux motions de censure, l’une déposée par les députés insoumis avec des écologistes et des communistes, l’autre par le RN et son allié UDR, ont été soumises au vote de l’Assemblée ce jeudi 16 octobre et ont été rejetées. Sur les 289 voix nécessaires à leur adoption, celle de la gauche en a recueilli 271, celle de l’extrême droite n’en a obtenu que 144. Mais qui a voté quoi ?

Selon l’analyse du scrutin disponible sur le site de l’Assemblée nationale, 7 députés socialistes ont voté la motion déposée par la gauche contre la consigne de leur groupe : Christian Baptiste, Béatrice Bellay, Paul Christophle, Peio Dufau, Fatiha Keloua Hachi, Philippe Naillet, Jiovanny William. « Le compte n’y est pas. Jeudi, je censure », avait posté sur X, dès mardi soir, le député de la Drôme Paul Christophle en écho à plusieurs responsables et élus locaux alors que le PS avait annoncé y renoncer du fait de la « suspension » de la réforme des retraites promise par le premier ministre.

Quelques voix manquantes

Chez Les Républicains, une seule députée Alexandra Martin – proche du maire de Cannes David Lisnard – a fait de même. Laurent Wauquiez avait martelé la consigne officielle alors que les sénateurs LR ont mené campagne pour la censure. Le patron du parti Bruno Retailleau sans se joindre explicitement à ces appels a de son côté vertement critiqué le gouvernement après la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu.

Olivier Serva, membre du groupe Liot, qui n’avait pas donné de consigne mais avait annoncé être majoritairement contre, a aussi joint sa voix à la censure de gauche. De même que 2 non-inscrits, Véronique Besse et Daniel Grenon.

Parmi les groupes ayant annoncé un vote pour la censure, quelques voix ont aussi fait défaut. C’est le cas de trois membres du groupe Écologiste et Social (Delphine Batho, Catherine Hervieu et Dominique Voynet), et de deux députés du groupe GDR (Yannick Monnet et Mereana Reid Arbelot). Tous les députés des groupes LFI, RN et UDR se sont prononcés pour ce premier texte.

Quant au second, celui de l’extrême droite, outre les députés du RN et les ciottistes, 3 députés LR l’ont voté. François-Xavier Ceccoli, Pierre Cordier et Alexandra Martin ont donc apporté leur concours à l’extrême droite avec laquelle certains rêvent de faire sauter les digues. Et tant pis pour la démocratie et l’État de droit.