REPORTAGE. "On a toujours envie de dire au revoir au pape" : de nombreux Français font le voyage à Rome pour assister aux funérailles

Des centaines de milliers de personnes attendues à Rome, samedi 26 avril, pour les funérailles du pape François. La cérémonie prévue à 10 heures. Parmi la foule, il y aura des Français qui se préparent à assister à ce moment historique.

Jean-Baptiste a quitté Tours mercredi pour arriver à Rome le lendemain. Un voyage avec sa femme et ses trois enfants. "C'est un moment historique pas seulement pour l'Eglise, pour le monde entier", assure-t-il.

Cette famille très croyante avait initialement prévu ce voyage pour assister à la canonisation de Carlo Acutis, un adolescent qui devait être reconnu comme saint par le pape François, mais la mort du pontife a reporté cette cérémonie. "On a dû changer complètement nos plans, mais on a décidé de maintenir une grande partie de notre programme sur place. La perte d'un pape, c'est toujours émouvant, ça touche beaucoup de gens. Surtout ce pape-là, qui allait vraiment vers les autres."

Dès son arrivée à Rome, Jean-Baptiste prévoit de filer voir le cercueil du pape, avant d'assister à ses obsèques, samedi matin, place Saint-Pierre. "Il va y avoir beaucoup de monde parce que traditionnellement on a toujours envie de dire au revoir au pape, qu'on a suivi depuis plusieurs années, raconte-t-il. Là, ça faisait quand même plus de douze ans. Les gens ont envie de lui dire au revoir."

"Le téléphone a commencé à crépiter"

Cédric Bloquet, lui, n'y sera pas, mais il fait en sorte que ceux qui le souhaitent puissent assister aux obsèques. Le directeur général de l'agence Bipel, une agence de voyages chrétienne qui organise des pèlerinages, a préparé 189 places dans un avion direction Rome vendredi pour ses clients. "Dès qu'ils ont su la date et l'heure, le téléphone a commencé à crépiter dans nos agences de Rennes et de Paris", ajoute-t-il.

Avec des demandes qui viennent de toute la France : Toulouse, Lyon, Marseille, Paris... "Il nous faut parfois user de stratagèmes pour arriver à Rome et faire face à la demande qui est de plus en plus forte et on le voit d'heure en heure, nos difficultés pour répondre positivement à toutes les demandes que nous avons." Et il ajoute déjà se projeter sur l'organisation de prochains voyages à l'occasion du conclave qui élira le prochain pape.