Le bilan des catastrophes naturelles cache toujours des raisons politiques qui le sont moins. Les dramatiques inondations qui se sont déroulées ce week-end au Texas n’échappent pas à cette règle. Il y a d’abord le bilan qui a atteint, dimanche matin, 52 morts et qui devrait encore s’alourdir.
Les équipes de secours poursuivaient leurs efforts pour tenter de retrouver près d’une trentaine d’enfants disparus dans une zone dévastée par la brutale montée des eaux, provoquée par des pluies diluviennes depuis vendredi 4 juillet.
Viennent ensuite les interrogations. Les autorités (républicaines) du Texas ont reproché au service météorologique d’avoir publié mercredi des prévisions sous-estimant la quantité de pluie à venir. Mais, selon d’anciens responsables de ce même service, ces prévisions étaient aussi précises que possible, compte tenu des niveaux de précipitations exceptionnels et de l’intensification inhabituellement rapide de la tempête.
Manque de personnel
Selon un article du New York Times, « des postes clés au sein des bureaux locaux du service météorologique national étaient vacants lorsque de fortes pluies ont inondé certaines parties du centre du Texas vendredi matin, ce qui a conduit certains experts à se demander si le manque de personnel avait rendu plus difficile la coordination entre l’agence de prévision météorologique et les responsables locaux des secours d’urgence alors que les eaux montaient ».
Tom Fahy, responsable de la National Weather Service Employees Organization, le syndicat qui représente les employés du service météorologique, a souligné que le bureau de San Angelo du National Weather Service, responsable de certaines des zones les plus touchées par les inondations de vendredi, manquait d’un hydrologue senior, d’un prévisionniste et d’un météorologue en chef. Le bureau voisin de San Antonio comptait également d’importants postes vacants, notamment un météorologue chargé de la coordination des alertes et un responsable scientifique.
Interrogée sur les plaintes d’habitants estimant n’avoir pas été avertis suffisamment tôt des risques d’inondations, la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a indiqué qu’elle « transmettrait (leurs) préoccupations au gouvernement fédéral », alors qu’elle est censée représenter ce même gouvernement… Les services publics états-uniens ont subi des pertes de moyens depuis le début des politiques néolibérales dans les années 1970, qu’ont accentué, dans certains domaines, la « tronçonneuse » aveugle d’Elon Musk et son département chargé de « réformer » le gouvernement fédéral.
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