Los Angeles, Chicago, New York… Trump ordonne de nouvelles rafles contre les migrants et attise la haine contre les élus démocrates

Alors que les manifestations à l’échelle nationale se sont multipliées contre la politique de Donald Trump, de nouvelles rafles contre les personnes étrangères ont été ordonnées, dimanche 15 juin, par le magnat de l’immobilier. « Nous devons redoubler d’efforts pour arrêter et expulser les étrangers illégaux des plus grandes villes américaines comme Los Angeles, Chicago et New York, où des millions d’étrangers illégaux habitent », a déclaré le président républicain sur son réseau Truth Social.

« Ces villes, et d’autres, sont le noyau central du pouvoir démocrate », a-t-il ajouté. « Rien ne nous empêchera d’exécuter notre mission (…). Les agents de l’ICE ont, par la présente, ordre de faire tout leur possible pour atteindre l’objectif très important de réaliser le plus grand programme d’expulsion massive de l’histoire », a-t-il insisté.

4 000 gardes nationaux et 700 Marines déployés

« Les démocrates d’extrême gauche ont l’esprit malade, détestent notre pays et veulent en réalité détruire nos centres-villes – et ils y parviennent ! », a encore lancé le président, quitte à attiser la haine alors qu’une élue démocrate et son mari viennent d’être assassinés dans le Minnesota et qu’un autre élu démocrate et son épouse ont été grièvement blessés. « Vous avez mon soutien indéfectible. Maintenant allez, FAITES LE BOULOT ! », a-t-il également écrit à l’intention de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), la police de l’immigration, et des « patriotes » des autres administrations. « De VRAIS Américains vous acclament tous les jours », a affirmé Donald Trump.

Ces ordres viennent s’ajouter à un contexte de répression sans précédent des étrangers ainsi que des personnes qui s’opposent aux rafles. Ainsi, des descentes à répétition d’agents de la police fédérale de l’immigration (ICE) à Los Angeles avaient déclenché d’importantes manifestations, parfois violentes, auxquelles le président à répliquer avec le déploiement de 4 000 gardes nationaux et 700 Marines, un corps d’élite, contre la volonté du gouverneur de Californie Gavin Newsom et de la maire Karen Bass.

D’ailleurs, dans cette « ville sanctuaire », le couvre-feu décrété par la mairie le 10 juin restera en vigueur « pendant encore au moins deux jours », a déclaré l’édile démocrate Karen Bass, dimanche 15 juin, à la chaîne locale KTLA. « Nous ne savons pas combien de raids vont avoir lieu, nous ne savons pas quelle sera la nature des raids, et chaque fois que cela se produit, cela génère vraiment beaucoup de colère dans la ville », a-t-elle expliqué.

Durant l’une des manifestations contre la politique migratoire, une jeune femme née aux États-Unis d’une mère mexicaine sans statut officiel, interrogée par l’AFP affirmait, en début de semaine, à New York : « Je suis ici pour défendre ceux qui ne peuvent pas faire entendre leur voixFranchement, ce pays ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui sans les immigrés ». Le mouvement de contestation qui a pris une ampleur nationale ce week-end a été endeuillé dans l’Utah.

Lors d’une des manifestations organisées sous le slogan « No Kings » contre Donald Trump et sa politique, samedi 14 juin, un manifestant est mort après avoir été blessé par balle, visiblement par erreur, a annoncé le lendemain la police de Salt Lake City. Une personne chargée de la sécurisation de la manifestation, qui cherchait visiblement à désarmer un homme armé d’un fusil, a tiré « trois balles, dont l’une a touché fatalement » Arthur Folasa Ah Loo, âgé de 39 ans. L’homme de 24 ans qui portait le fusil a été arrêté et inculpé pour meurtre, a précisé la police dans un communiqué sur X.

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