Agressions sexuelles : un procès requis contre l’ex-secrétaire d’État écologiste Jean-Vincent Placé
Le parquet de Paris a requis un procès pour agressions sexuelles contre l’ex-secrétaire d’État Jean-Vincent Placé. L’Écologiste est soupçonné d’avoir agressé sexuellement une ancienne collaboratrice en 2016 et une autre femme en 2017, selon l’Agence France Presse (AFP). Le ministère public a demandé un procès devant le tribunal correctionnel pour ce dossier instruit depuis 2022, l’une des premières affaires MeToo visant un homme politique.
Deux plaignantes
Le parquet dénonce un même « mode opératoire », « à l’arrière d’une voiture », dans un « contexte d’alcoolisation ». L’homme de 57 ans est soupçonné d’avoir touché les seins d’une ancienne collaboratrice, lors d’une soirée à Séoul en Corée du Sud en mai 2016. Les « déclarations précises et constantes » de cette ancienne collègue sont « corroborées par l’un des deux témoins présents dans la voiture », a souligné le ministère public dans ses réquisitions dont l’AFP a eu connaissance.
Le parquet requiert également que Jean-Vincent Placé soit jugé pour harcèlement sexuel sur cette collègue. Il est accusé d’avoir posé « une main sur (sa) cuisse » lors d’un dîner en 2014 ainsi qu’« une main sur (sa) fesse » lors d’une soirée en discothèque en août 2015, en marge du rassemblement estival d’Europe Écologie Les Verts (EELV).
« Ces propos et comportements répétés ont porté atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant et ont créé à son encontre une situation intimidante », a estimé le parquet. Sa position hiérarchique constitue une circonstance aggravante.
La deuxième plaignante, qui n’entretenait pas de lien hiérarchique avec l’ex-secrétaire d’État, l’accuse de lui avoir touché les seins, les cuisses et d’avoir tenté de mettre sa main entre ses jambes lors d’une soirée à l’occasion de la journée internationale de la francophonie, en Corée du Sud en mars 2017.
Au cours de l’enquête, Jean-Vincent Placé, actuellement placé sous contrôle judiciaire, a nié ces accusations. Contactée jeudi 17 juillet par l’AFP, son avocate Maître Jade Dousselin n’a pas souhaité s’exprimer.
Urgence pour l’Humanité
Votre don peut tout changer
Faites vivre un média libre et engagé, toujours du côté de celles et ceux qui luttent
Je veux en savoir plus