Crise avec l'Algérie : Manuel Bompard reconnait une "volonté de désescalade" et "un désaveu cinglant" pour Bruno Retailleau
"C'est une bonne chose qu'il y ait une volonté de désescalade" avec l'Algérie, estime, lundi 7 avril sur franceinfo, Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise et député des Bouches-du-Rhône, alors que les relations entre la France et l'Algérie se sont détendues après la visite dimanche à Alger du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. "Cette volonté de renouer le dialogue est un désaveu cinglant" de la "méthode" du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui "est venu faire le shérif et bomber le torse en disant "vous allez voir, je vais faire plier l'Algérie" et qui "n'a rien obtenu du tout", estime Manuel Bompard.
"On peut avoir des désaccords avec le gouvernement algérien mais le peuple français et le peuple algérien ne sont pas des peuples ennemis ou adversaires, ce sont des peuples amis", affirme le député insoumis, qui souhaite développer une "relation de coopération et d'amitié" avec l'Algérie parce "qu'on a des familles et une histoire, parfois tragique, douloureuse en commun et qu'il faut faire attention à ce qu'on fait à ce sujet".
Plusieurs points de tensions ont brouillé les deux pays ces derniers mois, notamment la question de la réadmission dans leur pays d'origine des Algériens sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), celle du Sahara occidental ou encore l'emprisonnement et la condamnation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal.