Algérie : Delogu affirme avoir évoqué le sort de Sansal et Gleizes avec des responsables algériens
Le député de La France insoumise Sébastien Delogu a assuré vendredi avoir évoqué le sort des Français retenus en Algérie, le journaliste Christophe Gleizes et l'écrivain Boualem Sansal, avec des responsables algériens, après la polémique survenue dans la semaine sur son voyage dans ce pays. Le député des Bouches-du-Rhône, candidat pressenti du mouvement de gauche radicale pour la mairie de Marseille, s'est rendu ces derniers jours en Algérie et a donné des interviews à des médias sur place, en pleine crise diplomatique entre Paris et Alger, sans parler de la situation de Christophe Gleizes et l'écrivain Boualem Sansal.
Fait rare chez les Insoumis, le parti avait alors publiquement pris ses distances avec Sébastien Delogu, pourtant un proche de Jean-Luc Mélenchon, dont il a été le chauffeur. «Le député Sébastien Delogu s'est exprimé de façon personnelle en Algérie. Il n'engage ni les groupes parlementaires de la France insoumise, ni le mouvement», avait écrit LFI sur le réseau social X. «Nous protestons contre l'arrestation du journaliste Christophe Gleizes. Nous demandons sa libération immédiate et nous renouvelons notre exigence de voir libérer Boualem Sansal», avait ajouté le mouvement.
Passer la publicité«Je me range derrière le droit international»
«Un de vos membres, était il y a quelques jours en Algérie. Rien sur Boualem Sansal (...) Est-ce que Monsieur Delogu a demandé des comptes au régime algérien?», a notamment dénoncé mardi à l'Assemblée nationale le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. «On me reproche de ne pas avoir parlé des deux français emprisonnés en Algérie lors de mes interviews. Si je n'ai pas été interrogé sur ces sujets, j'ai bien évidemment évoqué le sort de nos deux compatriotes avec les officiels algériens», a répondu l'intéressé, qui a des origines algériennes, dans un communiqué publié vendredi soir sur X.
Concernant l'épineux dossier du Sahara occidental, «je me range derrière le droit international et ses instances compétentes afin de régler pacifiquement les différends frontaliers», a ajouté Sébastien Delogu, qui avait accusé à la télévision la diplomatie française de ne pas être alignée «à certains moments» avec le droit international concernant le Sahara occidental. Ce territoire non-autonome selon l'ONU est l'objet d'un conflit depuis 50 ans entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.
La France a reconnu l'année dernière un plan d'autonomie «sous souveraineté marocaine» pour le Sahara occidental. Les Insoumis avaient déjà créé la polémique en refusant de voter en janvier au Parlement européen une résolution réclamant la libération de Boualem Sansal.