Athlétisme aux JO de Paris 2024 : Lyles, Thompson, Tebogo, Jacobs... Qui sont les prétendants à la médaille d'or sur un 100 m très ouvert ?

Après la surprise Marcell Jacobs dans le stade olympique vide de Tokyo, qui s'adjugera le titre sur le 100 m sur la piste violette du Stade de France, dimanche soir 4 août ? Comme l'an passé aux Mondiaux de Budapest (Hongrie), les prétendants sont nombreux. Une concurrence relevée synonyme de suspense. Franceinfo: sport vous présente les sprinteurs favoris pour la médaille d'or.

Noah Lyles - le champion du monde en titre

Il l'affirme haut et fort : Noah Lyles deviendra champion olympique de la ligne droite, dimanche aux alentours de 21h50. "Je suis l'homme le plus rapide du monde, car ce qualificatif revient au champion du monde du 100 m, ce que je suis, et au champion olympique, que je vais bientôt être", a lancé, bravache, l'Américain en conférence de presse. Pourtant en séries, le sprinteur a dû s'employer pour gratter un ticket qualificatif pour les demies. Friable sur le départ, Noah Lyles arrive à Paris avec la troisième meilleure performance mondiale de l'année et un record personnel (9"81), établi le 20 juillet.

Vingt ans que les Etats-Unis n'ont pas goûté l'or sur cette distance. Et derrière Noah Lyles, le pays de l'Oncle Sam dispose d'autres cartouches. Kenneth Bednarek, vice-champion olympique du 200 m, a réalisé le meilleur temps des séries en 9"97. Dans le même millième, le champion du monde 2022 du 100 m, l'Américain Fred Kerley, sera revanchard après avoir échoué en demies aux derniers Mondiaux.

Kishane Thompson - la sensation jamaïcaine

Encore inconnu il y a peu, le Jamaïcain Kishane Thompson détient la meilleure performance de l'année sur 100 m, en 9"77. Un chrono réalisé lors des très relevées sélections olympiques jamaïcaines. A 23 ans, le sprinteur s'entraîne au MVP Track Club dirigé par Stephen Francis, entraîneur de celui qui fut recordman du monde Asafa Powell ou encore de la flèche Shelly-Ann Fraser-Pryce à ses débuts.

En séries, Kishane Thompson a impressionné. Avec un départ canon, il s'est permis de relâcher largement son effort pour couper la ligne en 10"00. Son compatriote Oblique Seville, médaille en chocolat aux derniers Mondiaux, pourrait également se mêler à la lutte.

Letsile Tebogo - la perle botswanaise

Le double champion du monde junior a remporté, l'été passé, la première médaille mondiale (l'argent) sur le 100 m pour l'Afrique. A Paris, Letsile Tebogo cherchera à rejoindre le Namibien Frankie Fredericks, dernier médaillé du continent africain sur la ligne droite (argenté en 1992 et 1996). A 21 ans, il représente les espoirs d'une nouvelle génération de sprinteurs venus d'Afrique. Il a couru cette saison son record personnel en 9"88, quand le Kényan Ferdinand Omanyala, également solide outsider, a été flashé en 9"79. 

Marcell Jacobs - la surprise dorée de Tokyo

Pour les premiers Jeux sans Bolt, Marcell Jacobs avait créé une immense sensation en décrochant l'or sur le 100 m et le 4x100 m. Derrière, l'Italien a bien eu du mal à enchaîner, avec des saisons faites de hauts (champion du monde 2021 du 60 m en salle, champion d'Europe du 100 m en 2022) et de bas avec de multiples blessures. Le sprinteur a d'ailleurs souvent été moqué pour ses nombreux forfaits avant les compétitions.

Au Japon, il avait signé son record d'Europe, en 9"80, qu'il n'a plus jamais approché. Il revient en 2024 à son meilleur niveau. A Rome, début juin, il a conservé son titre européen et signé un chrono en 9"92. "J'ai changé en trois ans. J'ai gagné, j'ai perdu, j'ai connu de nombreuses blessures. Et j'ai tout changé, d'entraîneur, de pays. Je suis différent, et je suis surtout meilleur, a assuré Marcell Jacobs en conférence de presse. Je veux gagner de nouveau."