Budget : le député Renaissance Thomas Cazenave salue un plan "courageux" et "équilibré" pour redresser les comptes publics

Le plan économique présenté par François Bayrou pour réaliser 40 milliards d'euros d'économies dans le budget 2026 est "courageux" et "équilibré", estime mercredi 16 juillet sur franceinfo le député de Gironde Thomas Cazenave (Ensemble pour la République), membre de la commission des finances à l'Assemblée nationale et ancien ministre délégué chargé des Comptes publics. Le projet du Premier ministre prévoit notamment la mise en place d'une "année blanche" budgétaire, la suppression de deux jours fériés et une "contribution de solidarité" pour les plus hauts revenus.

"Ces mesures ne sont pas populaires, mais elles sont indispensables si l'on veut redresser les comptes publics", plaide l'élu de Gironde, qui rappelle avoir lui-même soutenu, lorsqu'il était au gouvernement, la mesure d'une "année blanche" budgétaire, consistant à geler la progression des dépenses publiques pendant un an : pas de revalorisation du RSA, des APL, des pensions de retraite et gel du barème de l'impôt . Une proposition qu'il "continue à défendre". Selon lui, "dans un contexte d'inflation faible", ce gel permet de "mettre tout le monde à contribution" – retraités, bénéficiaires d'aides sociales, actifs – tout en préservant une "contribution raisonnable" de chacun. "C'est une manière d'assurer l'équilibre et le partage de l'effort", dit le député.

Face aux critiques sur la "brutalité" du plan, Thomas Cazenave rétorque : "La vraie brutalité, ce serait de ne rien faire et de se retrouver comme un certain nombre de pays qui ont fait face à des crises financières et qui ont du, eux, baisser les pensions de retraite, baisser les salaires des fonctionnaires, baisser le pouvoir d'achat."

Ce plan "est la première base de discussion"

Alors que les oppositions envisagent de déposer une motion de censure dès la rentrée, l'ancien ministre délégué aux Comptes publics déplore leur attitude : "Du côté du Rassemblement national, depuis des années, ils nous disent qu'il faut redresser les finances publiques, mais ils sont contre toutes les mesures d'économies qui sont avancées. Du côté de La France insoumise, ils voudraient finalement qu'on redresse uniquement en augmentant de plus de 40 milliards les impôts."

Selon Thomas Cazenave, ce plan, "est la première base de discussion. Il y aura un travail parlementaire qui s'engage. Il y a des sujets sur lesquels il faut naturellement discuter. On a besoin d'éclaircissements sur les deux jours fériés par exemple. C'est une mesure qui mérite d'être précisée. Y aura-t-il un bénéfice en terme de salaire ?".

Pour éviter le scénario de l'automne dernier, marqué par l'absence de budget voté et les incertitudes institutionnelles, le député macroniste en appelle au "dialogue parlementaire qui s'ouvre, à la responsabilité notamment des partis de gouvernement, pour permettre à François Bayrou d'aller au bout de la discussion budgétaire et de doter le pays d'un budget précis".