Le troisième échange de prisonniers entre le Hamas et Israël a eu lieu comme prévu

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Comme convenu par le fragile accord de cessez-le-feu, Israël et le Hamas poursuivent leurs échanges. Trois Israéliens et cinq Thaïlandais, d’un côté, et 110 Palestiniens, incluant 32 condamnés à perpétuité, de l’autre ont ainsi été libérés, jeudi 30 janvier.

Agam Berger, 20 ans, a été capturée le 7 octobre 2023 alors qu’elle faisait son service militaire près de la bande de Gaza. Arbel Yehud, une civile âgée de 29 ans, a été prise en otage au kibboutz Nir Oz avec la famille de son fiancé, ainsi qu’un Germano-Israélien de 80 ans, Gadi Moses.

Ils ont été remis à la Croix-Rouge, au camp de réfugiés de Jabalia (dans le nord de Gaza) pour Agam Berger, et de Khan Younès (dans le Sud) pour Arbel Yehud et Gadi Moses. Cinq Thaïlandais ont aussi été remis en liberté, en dehors du cadre de l’accord de trêve. « Les sept otages libérés, accompagnés par des forces de l’armée et du Shin Bet (sécurité intérieure) ont traversé la frontière pour entrer sur le territoire israélien », a annoncé un communiqué de l’armée en début d’après-midi, alors que la huitième personne a été récupérée plus tôt dans la matinée.

Un quatrième échange prévu samedi 1er février

Du côté palestinien, les libérés – dont vingt seront exilés – sont arrivés à Ramallah, en Cisjordanie occupée. La libération de Zakarya Al-Zubaydi était notamment attendue. Ce dernier s’était échappé d’une prison haute sécurité israélienne avec des codétenus, en 2021. Ils avaient alors creusé un tunnel à l’aide de cuillères, de la vaisselle et de poêles à frire cassées, avant d’être rattrapés par les autorités israéliennes.

Un quatrième échange est prévu samedi 1er février. Mais le Hamas a averti que les libérations à venir pourraient être compromises, en accusant Israël de retarder l’entrée de l’aide humanitaire – prévue par l’accord de trêve – dans la bande de Gaza. Accusations démenties par Israël.

L’accord de cessez-le-feu prévoit, durant une première phase de six semaines, qu’Israël relâche toutes les femmes et les enfants palestiniens de moins de 19 ans, détenus depuis le 7 octobre 2023. Le nombre total de Palestiniens libérés dépendra des otages libérés par le Hamas et devrait se situer entre 990 et 1 650. Sur 251 Israéliens enlevés, 87 sont toujours retenus en otages, dont au moins 34 sont morts, selon Tel-Aviv. 290 Palestiniens et sept Israéliens avaient déjà été libérés entre le 19 janvier, au premier jour de la trêve, et le 25 janvier.

Le cessez-le-feu a aussi permis aux organisations humanitaires d’entrer dans le territoire assiégé par Israël, où les besoins vitaux des Gazaouis n’ont pu, jusque-là, être compensés. Des responsables du Hamas ont cependant accusé Israël de retarder l’entrée de cette aide primordiale, notamment « de carburant, de tentes, de caravanes, de machinerie lourde », mercredi 29 janvier.

Ces derniers ont alors averti que cela pourrait « affecter le déroulement normal de l’application de l’accord, y compris concernant les échanges des prisonniers ». Le Cogat, l’organe du ministère de la Défense israélien chargé des affaires civiles dans les Territoires palestiniens colonisés, a dénoncé une « fake news ». Selon ce dernier, « 3 000 camions sont arrivés à Gaza » entre le 26 janvier et le 29 janvier, à la mi-journée.

Alors que l’écrasante majorité des 2,4 millions de Gazaouis ont dû fuir leurs habitations, suite à l’entreprise génocidaire menée par Tel-Aviv, des centaines de milliers d’entre eux ont commencé, depuis lundi 27 janvier, à rentrer dans le Nord, parcourant à pied des kilomètres au milieu des ruines.

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