L’assainissement bancaire se fait à bas bruit. À la chinoise. Surtout, ne pas braquer de projecteur sur le maillon faible de la deuxième économie mondiale que représentent ses banques régionales. L’enjeu pour Pékin est de ne pas déclencher un vent de panique qui conduirait à des « bank runs » avec des fuites massives de clients. Au risque d’inquiéter les investisseurs internationaux. « Le maître mot, pour le secteur bancaire, c’est la confiance », ponctue John Plassard. L’expert de la banque Mirabaud cite l’exemple de Credit Suisse, repris en urgence par UBS au printemps 2023 : « Malgré sa solidité, un bon ratio de Tier 1 (niveau de fonds propres, NDLR), les clients n’avaient plus confiance et retiraient leur argent », rappelle-t-il.
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