Le Premier ministre hongrois Viktor Orban dit espérer la victoire de Marine Le Pen à la présidentielle de 2027
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban souhaite la victoire de Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2027 en France. "Je pense que ce serait magnum, plus, plus, plus de champagne que je boirais !", a-t-il répondu sur LCI, lundi 9 juin, quand il a été interrogé sur cette perspective. "Mme [Marine] Le Pen a soutenu la Hongrie et était contre les injustices quand on ne se connaissait même pas encore personnellement (...) elle a toujours soutenu la position des Etats souverains", a-t-il ajouté.
"Si elle est élue présidente en 2027, je l'aiderai volontiers à créer un budget pour le cycle à venir" et éviter de "dépenser de l'argent pour la guerre", "encore plus de bureaucratie" ou encore pour redonner "des droits et compétences aux nations", a affirmé Viktor Orban. "Je travaille pour qu'en Europe, il y ait de nouveau une majorité conservatrice chrétienne", a-t-il dit, citant les Etats-Unis de Donald Trump en modèle, pour qui il avait aussi promis de déboucher le champagne en cas de victoire du républicain, avant de finalement la célébrer "à la vodka" depuis le Kirghizstan.
Un discours anti-immigration dans le Loiret
Viktor Orban et d'autres dirigeants de l'extrême droite européenne, réunis au sein du groupe Patriotes pour l'Europe au Parlement européen, se réunissent dans une petite commune du Loiret, Mormant-sur-Vernisson, pour une "fête de la victoire", un an après les élections européennes. "Le choix du lieu est symbolique. Ce qui s'est passé dans cette ville est un exemple à petite échelle de ce qu'est devenue l'Europe que nous connaissions, admirions et dont nous rêvions", a posté Viktor Orban sur Facebook dimanche, à propos de ce rassemblement.
Viktor Orban a comparé la politique migratoire européenne à "un échange organisé de populations pour remplacer le socle culturel" du continent, dans un discours musclé. Se targuant d'avoir su "repousser les migrants" dans son pays, quitte à encourir des sanctions de Bruxelles, le président hongrois a clamé devant plusieurs milliers de personnes : "Nous ne les laisserons pas détruire nos villes, violer nos filles et nos femmes, tuer des citoyens pacifiques". Il a exhorté le RN à s'imposer dans les prochaines échéances électorales. "Sans vous, nous ne pourrons pas occuper Bruxelles (...) Nous ne pourrons pas sauver la Hongrie de la guillotine bruxelloise."