Les élus communistes et écologistes du Conseil de Paris ont obtenu, le 3 juillet dernier, l’adoption d’un vœu demandant à la Ville d’« éteindre la tour Eiffel en hommage aux victimes civiles de Gaza et d’Israël, et d’accorder la citoyenneté d’honneur à la population gazaouie ». Une proposition qui a été soumise à sept reprises, rejetée six fois par la droite mais aussi par la majorité municipale d’Anne Hidalgo, avant d’être finalement adoptée.
Mais cette décision – non contraignante -, n’a toujours pas été appliquée, malgré les courriers répétés des élus communistes et écologistes au cours des trois derniers mois. Un refus de mise en œuvre d’autant plus regretté que la Dame de fer a régulièrement été sollicitée en signe de solidarité : en février dernier, elle avait brillé aux couleurs de l’Ukraine et en avril, après le décès du pape François, elle s’était éteinte – comme elle l’avait également été le 7 octobre lors de l’attaque du Hamas.
Une inaction qui interroge alors que s’approche l’échéance symbolique du 22 septembre, date à laquelle la France doit officiellement reconnaître l’État de Palestine.
« Pendant que Gaza s’éteint sous les bombes et la famine, la tour Eiffel reste allumée. Paris ne peut pas être la seule grande ville de France à détourner le regard, à s’enfermer dans le silence quand ses propres élus ont voté et réclament un acte de mémoire et de justice », dénonce Fatoumata Koné, présidente du groupe écologiste.
Ian Brossat, co-président du groupe communiste et citoyen, presse de son côté la mairie « d’affirmer, sans ambiguïté, sa solidarité avec la population palestinienne massacrée. »
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