Georges de La Tour, une musique en silence

Parmi les Madeleine de l’artiste lorrain, celle-ci est la plus dépouillée : pas de rouge, mais du brun, pas de bijoux. Le clair-obscur ne séduit plus, il convertit le regard.

GRAND RÉCIT - Saintes, paysannes, Gitanes, mendiantes, courtisanes... Ni déesses, ni victimes, les personnages féminins du Lorrain sont davantage sujets qu’objets de l’action.

Échaudé par le tourbillon de la vie parisienne, inquiet pour ses biens, le peintre rentre à Lunéville, où il n’est guère apprécié par une partie de la population locale.

Nous avons imaginé une correspondance fictive entre les deux peintres lorrains.

Son talent et son travail ont fini par payer ! L’artiste lorrain a gagné les faveurs de Louis XIII, qui lui assurent de nombreux avantages.

L’artiste s’installe à Lunéville avec sa jeune épouse, Diane. Exempté d’impôts par le duc, il peut se consacrer librement à son travail de peintre.

Où s’est-il formé ? A-t-il fait le voyage d’Italie ? Nul ne le sait. Le jeune peintre a en tout cas regagné sa Lorraine natale.

À Vic, dans l’évêché de Metz, au cœur d’une Lorraine coincée entre la France et le Saint Empire, la famille La Tour s’agrandit : un nouveau fils est né.

Pas de nimbe, pas d’anges : une chambre, un enfant, et une lumière qui dit plus que les symboles. Le Nouveau-Né dévoile sous les apparences d’une naissance ordinaire le mystère de l’Incarnation.