Coupe du monde de rugby : les Anglaises favorites à domicile, les Bleues face au plafond de verre, plusieurs nouveautés... Ce qu'il faut savoir sur l'édition 2025

Qui sera sacré le 27 septembre prochain à Twickenham ? La Coupe du monde de rugby démarre vendredi 22 août avec un match d'ouverture entre le pays-hôte, l'Angleterre, et les Etats-Unis, à Sunderland (20h30). Avec quatre grands favoris (Angleterre, Nouvelle-Zélande, Canada et France), mais aussi des équipes surprises (Brésil, Espagne), cette 10e édition s'annonce une nouvelle fois passionnante. Franceinfo: sport vous résume l'essentiel pour bien entamer la compétition.

L'Angleterre plane, la Nouvelle-Zélande et le Canada tous proches

Pays-hôte, première nation mondiale avec une large avance, aucune défaite depuis... la finale de la dernière Coupe du monde en 2021 : l'Angleterre est la grande favorite à un troisième titre mondial après 1994 et 2014. Doubles finalistes en titre (battues à chaque fois par les Néo-Zélandaises), les Red Roses restent sur 24 victoires de suite, et n'ont été que rarement accrochées depuis quatre ans. 

Derrière, les Néo-Zélandaises ne sont pas si loin, même si elles sont actuellement devancées par les Canadiennes au classement World Rugby (3es). Les Black Ferns ont l'avantage de l'expérience, elles qui ont remporté six des sept dernières éditions, mais elles ont été battues par l'Angleterre (49-31 et 24-12) lors de leurs derniers affrontements à l'automne 2024. Comme la France, le Canada sera lui l'outsider habituel, abonné à la 4e place (quatre fois 4e sur les sept dernières éditions), et cherchera la faille pour rallier une deuxième finale mondiale après 2014.

La France gravira-t-elle l'obstacle du dernier carré ?

Six demi-finales de suite pour aucune finale. Voilà le résumé du bilan des Bleues en Coupe du monde depuis 2002. Au total, sur les neuf éditions depuis 1991, les Bleues se sont qualifiées sept fois pour le dernier carré sans jamais réussir à dépasser ce stade de la compétition. Elles ont remporté six de leurs sept matchs pour la troisième place, signe d'une régularité au plus haut niveau, mais l'attente se fait longue désormais d'entrevoir une finale mondiale.

Placées dans un groupe D abordable (Italie, Afrique du Sud et Brésil), les joueuses de Gaëlle Mignot et David Ortiz devraient se frayer un chemin jusqu'à la phase finale. Mais la deuxième meilleure équipe du continent aura encore très certainement face à elle la Nouvelle-Zélande, six fois championne du monde, le Canada, deuxième nation au classement World Rugby, ou l'Angleterre, ultra-favorite à domicile et qui a remis les pendules à l'heure en préparation (40-6) le 9 août, après avoir été accrochée par le France au printemps (43-42). "On a envie de se frotter à ce qui se fait de meilleur. Il n'y a que comme ça qu'on devient meilleur et que comme ça qu'on grandit", avait affirmé la co-entraîneur Gaëlle Mignot avant ce dernier match. Les Tricolores pourraient vraisemblablement retrouver les Anglaises en demi-finales.

Plus d'équipes, des protège-dents connectés... 

Première nouveauté de cette édition : le passage de 12 à 16 équipes. Une nouveauté qui n'en est en réalité pas vraiment une, puisque ce format a déjà existé par le passé, lors des éditions 1998 et 2002 remportées par la Nouvelle-Zélande. Mais les sept autres éditions (1991, 1994, 2006, 2010, 2014, 2017 et 2021) s'étaient disputées en plus petit comité, avec 12 nations. Un élargissement qui permet à de plus petites nations de se greffer, comme le Brésil, plus faible équipe du plateau au classement World Rugby (25e), placé dans le groupe de la France et qui va découvrir la Coupe du monde après sa victoire en barrage face à la Colombie.

Autre petite révolution : l'introduction des protège-dents connectés, qui s'illumineront en cas de choc important à la tête. L'annonce a été faite le 11 août dernier, soit moins de deux semaines avant l'ouverture, par World Rugby. Le protège-dents s'allumera en rouge si une joueuse subit un choc suffisamment violent pour potentiellement causer une commotion cérébrale. L'arbitre devra alors arrêter le match et la joueuse concernée quittera le terrain pour subir un examen médical dans le cadre du protocole commotion.

L'instance internationale avait introduit le protège-dents connecté lors du tournoi international féminin WXV en 2023, avant de le généraliser à l'échelle mondiale l'année suivante. Selon une statistique World Rugby, dans le rugby masculin, environ 85% des joueurs portent des protège-dents connectés, qui ne sont pas pour l'heure obligatoires.

Le calendrier des Bleues : 

Phases de poules :

Samedi 23 août : France - Italie (21h15)
Dimanche 31 août : France - Brésil (17h45 sur France 2 et france.tv)
Dimanche 7 septembre : France - Afrique du Sud (17h45 sur France 2 et france.tv)