Paul Watson : Anne Hidalgo remet la citoyenneté d’honneur de la ville au fondateur de Sea Sheperd

Le fondateur de Sea Shepherd a été libéré le 17 décembre dernier, après avoir été détenu près de cinq mois au Danemark. Accusé par le Japon, qui a également émis un mandat d’arrêt international, d’être co-responsable de dommages et blessures qui auraient été causés à bord d’un navire baleinier nippon en 2010 dans le cadre d’une campagne menée par Sea Shepherd, Paul Watson avait été arrêté le 21 juillet 2024 par les autorités danoises. Plus de sept semaines après sa libération, Anne Hidalgo a remis lundi 3 février la citoyenneté d’honneur de la Ville de Paris à l’activiste résidant dans la capitale française.

« Paul Watson doit être libre »

La Maire de Paris lui avait déjà accordé cette distinction au début du mois de décembre à travers Lamya Essemlali, la présidente de Sea Sheperd France, en présence de la famille de celui qui était alors encore détenu au Danemark. La cérémonie est donc surtout symbolique : Anne Hidalgo remettant en main propre le titre à Paul Watson permet à celle qui ne brigue pas de troisième mandat de « réaffirmer l’attachement de la Ville de Paris à la préservation de la biodiversité et à la protection des défenseurs de l’environnement ». Cette distinction avait fait l’objet d’un vote du Conseil de Paris au mois de novembre.

« Paul Watson doit être libre », avait alors intimé la maire de Paris, saluant le « courage » et « l’engagement », de cette figure emblématique de la défense des océans et des espèces marines, notamment les baleines. « Cette distinction vient s’ajouter aux nombreuses marques de soutien exprimées à l’égard du fondateur de Sea Shepherd », avait ajouté la Ville dans un communiqué. « Aujourd’hui, nous défendons un homme qui incarne la lutte pour l’écologie mondiale, avait salué Fatoumata Koné, la présidente du groupe écologiste au Conseil de Paris. Paul Watson a consacré sa vie à la protection des océans, au péril de sa propre liberté. Défendre le vivant n’est ni un délit ni un crime, c’est une nécessité et une urgence. »

Remettre cette citoyenneté d’honneur est un « acte diplomatique », assure Anne Hidalgo qui espère servir de relais. La présidente de Sea Sheperd France a d’ailleurs appelé Emmanuel Macron à accorder la nationalité française à Paul Watson. En octobre dernier, le militant écologiste avait même demandé « l’asile politique » à la France. Tout en assurant qu’elle avait « un profond respect et beaucoup d’admiration pour la cause qu’il a portée », l’ancienne porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, avait alors assuré que la question d’accorder l’asile politique au fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson, n’est « pas tranchée aujourd’hui ».