Cyclone Chido : Mayotte est ravagée mais Bruno Retailleau pense déjà aux expulsions
Exit le dérèglement climatique, les habitats précaires dévastés et les centaines de victimes dont le bilan final reste à déterminer. Ce qui préoccupe Bruno Retailleau, à Mayotte, ce sont les migrants qu’il reste à expulser, après le passage du cyclone Chido, ce week-end.
Les Mahorais implorent de l’aide, mais Bruno Retailleau n’a qu’une obsession : « Contrôler l’immigration. » « Ce qui attend Mayotte est colossal : l’île est dévastée. L’État est mobilisé depuis la première heure pour secourir les victimes et éviter que d’autres crises n’ajoutent encore au malheur. Mais il faut déjà penser au jour d’après », a écrit sur X (ex-Twitter) le ministre démissionnaire de l’Intérieur.
Les migrants, qui forment le plus gros contingent des victimes, pris pour cible
Le jour d’après, ce n’est pas de poursuivre les fouilles pour retrouver les disparus, mobiliser des fonds pour reconstruire l’île et soutenir les habitants, mais de « traiter, avec la plus grande détermination, la question migratoire. Mayotte est le symbole de la dérive que les gouvernements ont laissé s’installer sur cette question. Il faudra légiférer pour qu’à Mayotte, comme partout sur le territoire national, la France reprenne le contrôle de son immigration. Les Français l’attendent, et cela devra être une priorité nationale » , poursuit-il dans son tweet.
Une sortie d’autant plus immonde que les migrants que cible Bruno Retailleau, souvent logés dans des bidonvilles, forment sans doute le plus gros contingent des victimes – nombre d’entre eux ont refusé d’être relogés avant le cyclone, de peur d’être ensuite expulsés par les autorités.
Bruno Retailleau a par ailleurs annoncé un couvre-feu entre 22 heures et 4 heures du matin pour éviter les pillages, alors qu’Emmanuel Macron est attendu sur l’île ces prochains jours.
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