« Je n’ai plus rien, mais Dieu merci, je suis en vie ! » : à Mayotte, les habitants face au défi du jour d’après
Sada (Mayotte), correspondance particulière.
Saïd* se souviendra longtemps du samedi 14 décembre 2024, lorsque, à Sada, ville de l’ouest de Mayotte, « les tôles volaient comme des petits mouchoirs ». Lors du passage du cyclone Chido, qui a dévasté l’île au lagon, les plaques de métal ont fendu le ciel avant de s’écraser sur les murs et les barreaux des fenêtres.
Dehors, des scènes de dévastation. « Catastrophique », « désolation » sont les mots qu’inspire la vision d’horreur des toits arrachés et des cases de tôles envolées. Mais, la tempête à peine partie, alors que la pluie tombe encore et que le vent n’a pas fini de souffler, Saïd est déjà dehors, comme d’autres riverains, pour déblayer les débris d’arbres et de maisons qui bloquent les rues.