Transparence de la vie publique : Rachida Dati aurait omis 420 000 euros de bijoux dans ses déclarations
Rachida Dati aurait omis 420 000 euros de bijoux en sa possession lors de sa déclaration de patrimoine à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Selon les informations de Libération, la maire du VIIe arrondissement de Paris et ministre de la Culture aurait donc largement sous-estimé l’ampleur de sa cassette.
Pour rappel, la HATVP a été créée en 2013 à la suite de l’affaire Cahuzac et a pour objectif de « moraliser la vie publique », tenter de redonner du crédit à la classe politique, et donc de regagner la confiance de la population.
5,6 millions d’euros de patrimoine
La fortune de Rachida Dati déclarée à la HATVP est déjà bien conséquente. En juin 2024, elle détenait 5,6 millions d’euros sous forme de biens immobiliers en France et au Maroc, comptes courants, assurances-vie ou produits d’épargne. Pourtant, « la longue enquête de Libération a permis de retrouver les traces d’un petit trésor susceptible de venir grossir ce capital déjà bien replet ». Selon le quotidien national, la figure du gouvernement Bayrou possède dix-neuf pièces de grand luxe (montres, colliers, bracelets et autres bagues).
Montres Chopard et Cartier à respectivement 32 000 et 29 000 euros, bracelet Bulgari d’une valeur de 28 900 euros, collier de perles Akoya coûtant 12 750 euros, boucles d’oreilles à 11 000 euros, bagues en platine et diamants achetées 68 500 euros… La boîte à bijoux de Rachida Dati est remplie d’objets de grand luxe, d’une valeur individuelle de plus de 10 000 euros, seuil à partir duquel ils doivent être déclarés à la HATPV. Or, sur ses deux déclarations de patrimoine depuis son retour au gouvernement, les 7 mars et 17 juin 2024, la mention « néant » figure dans la ligne dédiée, écrit Libération.
Le journal estime que la valeur totale de la collection de Rachida Dati dépasse largement les 500 000 euros, si l’on ajoute aux pièces valant plus de 10 000 euros un tas de bijoux plus « modestes ». Selon les informations du journaliste, ces bijoux lui ont été offerts entre 2017 et 2023 par Henri Proglio, l’ex-PDG de Veolia et d’EDF, « un homme d’affaires toujours influent dans les sphères politiques et économiques, disposant de réseaux puissants », dont la ministre de la Culture partage la vie.
Sollicités par Libération, les trois avocats de Rachida Dati estiment que « la publication d’informations relatives à la possession, avérée ou non, de bijoux » relèverait de la sphère « de la vie privée ». « Nous réaffirmons que notre cliente est parfaitement en règle avec ses obligations déclaratives auprès de la HATVP », ajoutent-ils. Dans un second mail, deux d’entre eux expriment « les plus expresses réserves » quant à la date « à laquelle votre publication est annoncée, alors même qu’un conseil de Paris s’est ouvert ce [mardi] matin », de quoi créer selon eux un « lourd trouble à l’ordre public ».
Pour rappel, Rachida Dati est mise en examen pour avoir été grassement rémunérée par Renault et le PDG d’alors Carlos Goshn en parallèle de son mandat de députée européenne.
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